Cathédrale Sainte Croix – Orléans
Proposée par : Laurent di Bartoloplace Sainte Croix - 45000
Le Recteur vous accueille
Simples visiteurs, touristes, pèlerins, ou membres habituels de la communauté paroissiale, soyez tous les bienvenus dans la Cathédrale Sainte Croix !
Celle-ci veut être le lieu où chacun peut se mettre à l’écart pour rencontrer le Christ.
A la suite de Sainte Jeanne d’Arc, que votre visite, réelle ou virtuelle, vous permette d’en découvrir les vitraux, les boiseries, les voûtes, et autres merveilles, afin d’élever votre regard et de vous tourner vers la Lumière qui éclaire notre monde.
Bonne et belle visite !
Père Christophe Chatillon Recteur de la Cathédrale
IV° siècle - La première église
Des recherches archéologiques ont permis de mettre à jour les fondations d'une église dont le plan rappelle celui de la basilique primitive de Saint-Paul-hors-les-murs à Rome. Il est donc possible qu'une basilique romaine ait été édifiée en ces lieux au IVème siècle par Saint Euverte. C'est au Vème siècle que l'Évêque saint Aignan organisa la défense de la ville et empêcha sa destruction lors de la terrible invasion par les Huns en 451.
VII° siècle
L'histoire a en revanche retenu que la première cathédrale attestée à l'emplacement de l'édifice actuel date du VIIe siècle, qu'elle porte dès cette époque le nom de Sainte-Croix et qu'elle fut ravagée par un incendie en 989.
Dans cette église carolingienne ont eu lieu les sacres de rois Charles le Chauve et de Robert le Pieux qui y fut aussi baptisé.
XI° siècle - L'église romane
On reconstruisit alors une vaste cathédrale romane admirée de tout le Moyen Age. Louis VI le Gros y fut sacré roi. Des écroulements en 1278 puis 1286 obligèrent à reconstruire une nouvelle cathédrale. Cependant le portail roman surmonté de ses deux tours subsista jusqu’en 1726.
XIII° siècle - L'édifice gothique
Sa construction, de style gothique, s'étendit sur environ deux siècles. (Illustration vue d'Orléans avant 1568 (Aurélia))
Les guerres de Religion en eurent presque entièrement raison : en 1568 les huguenots firent sauter les piliers de la croisée, entraînant la ruine du transept et d’une grande partie du chœur et de la nef.
Henri IV vint lancer la reconstruction en 1601.
XVII° siècle
Les façades du transept furent construites entre 1627 et 1680.
Louis XIV régnait alors sur la France. Pour lui rendre hommage, un soleil à son effigie fut d'ailleurs ajouté aux rosaces du transept, accompagné de sa devise " Nec pluribus impar " (à nul autre pareil).
XVIII° siècle
À partir de 1702, l'architecte Jacques Gabriel confia au sculpteur Jules Degoullons la réalisation des stalles et lambris du chœur.
XIX° siècle - l'inauguration
L'inauguration officielle du portail de la cathédrale eut lieu le 8 mai 1829 par Charles X, à l'occasion du quatrième centenaire de la délivrance d'Orléans par Jeanne d'Arc. Depuis son achèvement en 1829, la cathédrale a connu les affres du temps et des guerres. Le clocher, qui s'inclinait de façon inquiétante, est détruit en 1854, puis reconstruit et inauguré en 1858. Les vitraux du chœur (œuvre de Lobin) sont installés en 1859 à l'initiative de Mgr Dupanloup.
Plan de la cathédrale à son achèvement - 1829
Plan établi par le Chanoine Georges Chenesseau dans son ouvrage publié en 1922, Sainte-Croix d’Orléans. Histoire d’une cathédrale gothique réédifiée par les Bourbons (1599-1829)
XX° siècle
En 1940, pendant l'avancée allemande, une partie du centre ancien d'Orléans est ravagée par les bombes et des obus allemands. La cathédrale est également touchée, mais les dégâts restent mineurs, de même qu'en 1944.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les travaux de restauration se succèdent afin de redonner à l'édifice sa splendeur passée...
Cependant, les affres de la guerre ne sont pas toutes réparées : par exemple, l'accès aux deux tours est interdit au public, car non réparé depuis 1940 ; à la suite du bombardement de mai 1944, le bourdon, cloche la plus grave (et donc la plus grosse) s'était trouvé finalement fêlée (en 1971).
Devenue donc inutilisable, elle n'a été refondue et réinstallée qu'en 2012. (Illustration photo bodet-campanaire.com - merci)
Dans la cathédrale actuelle, il ne reste presque rien de l'édifice gothique qui fit suite à l'édifice roman.
La façade
La façade actuelle date du XVIIIème siècle. Elle est encadrée de deux tours majestueuses.
Elle est divisée verticalement en trois parties : la partie centrale avec le portail principal et les deux parties latérales avec chacune deux portes de taille plus réduite (l'ensemble correspondant à la nef centrale et aux deux doubles collatéraux.
Horizontalement quatre niveaux se superposent : les porches, les tympans des portails, les roses et la galerie ajourée qui rejoint les deux tours.
Les quatre Evangélistes
Quatre statues géantes distribuent les portes et portails de la façade. Ce sont les quatre apôtres ayant écrit un Evangile : de gauche à droite : Matthieu, Marc, Luc et Jean.
Saint Matthieu - évangéliste
Saint Marc - évangéliste
Saint Luc - évangéliste
Saint Jean - évangéliste
Les tours
Surplombant de part et d'autre la façade et la galerie, les deux tours ont trois niveaux dans leur partie libre. Elles culminent à 86m.
Le premier niveau porte des abat-sons (pour les cloches de la tour Nord).
Les deux derniers niveaux sont très ajourés, probablement pour limiter le poids et aérer l'ensemble.
La structure du second niveau rappelle la finesse de la galerie inférieure.
Les couronnes
Au sommet des deux tours, une très délicate couronne de pierre se dessine en totale transparence.
Un double chef d'œuvre qui allège l'ensemble et l'entraîne avec dans le ciel.
"Quoi de plus surprenant que ces galeries aériennes, ces colonnades suspendues et ces spirales élégantes ? Ceux-là même qui critiquent ces tours sous le rapport du style, ne peuvent leur refuser leur affirmation et leurs éloges comme exécution prodigieuse". Notice descriptive de l'église cathédrale - A.A. Genty – 1846
Les roses de la façade
Les façades gothiques ne comportent généralement qu'une rose... ici ce sont trois roses de taille identique qui ornent la façade.
La flèche
En 1512 un clocher surmonte la croisée des transepts. En 1568, lors des guerres de religion, des protestants provoquent l'effondrement des piliers de la croisée du transept. La cathédrale est reconstruite. En 1622 elle est coiffée d'une flèche. Menaçant de s'effondrer, elle est démolie en 1691. Entre 1708 et 1723 une nouvelle flèche est élevée. Penchant dangereusement, elle est détruite en 1854.
En 1858 une quatrième flèche est érigée. L'architecte Emile Boeswilwald (1815-1896) opte pour le style néo-gothique, comme l'architecte Viollet-le-Duc avec la flèche de la cathédrale Notre-Dame de Paris en 1859.
(Sources : http://cathedrale.gothique.free.fr/Cathedrale_Orleans.htm)
Les roses des deux transepts
Le centre des roses des transepts nord et sud sont ornés d'un bas relief de Louis XIV en Roi soleil et entouré de sa devise : "Nec pluribus impar" (A nul autre pareil).
Après Henri IV, Louis XIV finança en grande partie et s'investit beaucoup dans la reconstruction de la cathédrale... On parle souvent de la Cathédrale Royale d'Orléans ou de la Cathédrale des Bourbons.
Le transept nord
Une rose symétrique de celle du transept sud avec, toujours en son centre Louis XIV en Roi soleil rayonnant.
Entrez...
Entrez, voici quelques éléments qui vont vous permettre de vous repérer ainsi qu'une très rapide sélection arbitraire de points d'intérêt.
Il y en a beaucoup dans la cathédrale, prenez votre temps, consultez les documents qui sont proposés (dont le dépliant Cathédrale Sainte Croix). Vous allez faire de superbes découvertes.
Le plan - la nef
Le plan de la cathédrale comprend une nef principale de cinq travées, flanquée de doubles collatéraux.
Le plan - l'élévation
Un premier étage est constitué de grandes arcades dont les moulures rejoignent les piles.
Un triforium à arcades au second niveau supporte un troisième niveau de très grandes fenêtres à remplage (structure de pierre) flamboyant.
Un premier étage est constitué de grandes arcades dont les moulures rejoignent les piles.
Un triforium à arcades au second niveau supporte un troisième niveau de très grandes fenêtres à remplage (structure de pierre) flamboyant.
Le plan - le transept
Le transept de trois travées est imposant.
La travée centrale, très large donne de part et d'autre de la cathédrale sur les portails des Libraires (au Sud) et du Grand Cimetière (au nord), chacun surmonté d'une rose.
Le plan - Le chœur
Le chœur comporte six travées. Ses bas-côtés rejoignent le déambulatoire.
Les stalles et leurs boiseries
Les stalles sont adossées à un impressionnant décor de boiseries. De grands panneaux avec en leur centre 23 scènes de la vie du Christ en médaillon, alternant avec des décorations d'ornements religieux.
Elles ont été exécutées par Jules Degoullons (un des décorateurs de Versailles et des stalles de Notre Dame de Paris) sous la direction de Jacques Jules Gabriel entre 1702 et 1706.
La résurrection
Les disciples d'Emmaüs
Les chapelles de l'abside
Dans l'abside, ce déambulatoire distribue onze chapelles absidiales.
Le déambulatoire- Chapelle Sainte Hélène
(Troisième chapelle du déambulatoire).
On dit que Sainte Hélène - mère de Constantin, premier empereur romain converti au christianisme - aurait ramené de Terre Sainte les reliques de la sainte Croix. D’après le vitrail, Euverte, saint évêque d'Orléans au IV° siècle, en aurait reçu un morceau.
C'est pour abriter cette relique qu'un premier sanctuaire " de la Sainte croix" aurait alors été construit. Cet édifice fut plusieurs fois détruit au cours des siècles, mais toujours reconstruit au même emplacement. Celui où vous êtes aujourd'hui.
Reliquaire de saint Euverte dans la vitrine.
Vitrail de Lobin : saint Euverte tenant le plan de la cathédrale, au centre Sainte Hélène et Saint Macaire, à droite sainte Hélène et l'empereur Constantin. (Image en attente)
Le déambulatoire - La Chapelle de la Vierge (chapelle d'axe)
(Au centre du déambulatoire, dans l'axe de la cathédrale). Dans cette chapelle un remarquable retable à fronton et colonnes corinthiennes encadre une superbe Vierge de Pitié, œuvre d'un sculpteur orléanais du XVIIe siècle) siècle : Michel Bourdin. Cette chapelle abrita la sépulture de Jean Stuart, connétable d'Ecosse et défenseur d'Orléans, mort en 1429. La décoration actuelle est due à Anne de Caumont qui la finança : cette chapelle abrite depuis le cœur de son fils Léonor, duc de Fronsac, tué au siège de Montpellier en septembre 1622.
Le déambulatoire - La chapelle de la Sainte Epine ou de l'Ecce Homo
Dans la partie nord du déambulatoire, cette chapelle a longtemps abrité une relique de la couronne d'épine conservée au Moyen âge dans la cathédrale.
Le vitrail contemporain de Pierre Caron rappelle ce souvenir avec la couronne d'épines entourée d'anges adorateurs. (Photo en attente - merci)
Le chemin de croix
Dans les collatéraux bordant la nef : le chemin de croix. Une suite de bas reliefs qui retracent la Passion du Christ jusqu'à sa mise au tombeau.
Œuvre du sculpteur orléanais Clovis Monceau ce Chemin de Croix date de la fin du XIX° siècle.
Le sculpteur s'est représenté dans la dernière station. Il est le personnage chauve qui tient les pieds du Christ.
La Crypte
Dans la crypte : les vestiges de tous les édifices qui depuis peut-être plus de 1500 ans ont précédé la cathédrale actuelle, ainsi que le sarcophage de l'Evêque Robert de Courtenay (XIII° siècle)
Les verrières sous Henri IV
Les verrières sous Henri IV
La cathédrale n'a rien conservé de ses verrières médiévales.
Les verrières les plus anciennes sont dans la partie haute du chœur. Elles datent du début du XVII° siècle et sont l'œuvre Guillaume Loyseau, un maître verrier local.
Les verrières sous Louis XIV
Les roses monumentales des transepts nord et sud sont l'œuvre du maître verrier Guillaume le Vieil qui les a réalisées à la fin du XVII° siècle. Elles sont avant tout un hommage au Roi Soleil, figuré au centre (symboliquement à l'intérieur, très concrètement à l'extérieur), entouré de douze rayons d'or.
A la même époque ont été réalisés la plupart des fenêtres hautes.
Le XIX° siècle
La plupart des autres vitraux datent de la seconde moitié du XIX° siècle.
C’est Monseigneur Dupanloup devenu évêque d’Orléans qui commanda aux ateliers Lobin les vitreries du choeur et des chapelles rayonnantes sur le thème de la Sainte-Croix.
Les verrières des bas-côtés de la nef : l'épopée de Jeanne
Cette série de 10 vitraux revêt ici une importance particulière puisqu'ils retracent, en image, l'épopée de Jeanne d'Arc.
Ils ont été réalisés à la fin du XIX° siècle à l'issue de plusieurs concours.
C'est le peintre Gibelin et le maître verrier Jack Galant qui ont été choisis. Admirez le souci du détail (costumes, armements), de la composition.
La Bergère de Domrémy écoutant ses Voix
De sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : La Bergère de Domremy écoutant ses Voix.
Moi, Jeanne la bergère,
Je chéris mon troupeau;
Ma houlette est légère
Et j'aime mon fuseau.
J'aime la solitude
De ce joli bosquet;
J'ai la douce habitude
D'y venir en secret.
J'y tresse une couronne
De belles fleurs des champs;
Je l'offre à la Madone
Avec mes plus doux chants.
J'admire la nature,
Les fleurs et les oiseaux;
Du ruisseau qui murmure
Je contemple les eaux.
Les vallons, les campagnes
Réjouissent mes yeux;
Le sommet des montagnes
Me rapproche des cieux.
J'entends des voix étranges
Qui viennent m'appeler...
Je crois bien que les anges
Doivent ainsi parler.
J'interroge l'espace,
Je contemple les cieux;
Je ne vois nulle trace
D'êtres mystérieux.
Franchissant le nuage
Qui doit me les voiler,
Au céleste rivage
Que ne puis-je voler !
Jeanne d'Arc part de Vaucouleurs
A Chinon, Jeanne reconnaît le roi Charles VII
"Comment Jehanne fit son entrée à Orléans, yssant son étendart et disant Dieu m’a envoyée secourir l
L'assaut contre le fort des Tourelles et la déroute des anglais.
Jeanne rend grâce à Dieu dans la cathédrale d'Orléans.
Jeanne assiste au sacre de Charles VII à Reims
Jeanne est capturée par les Anglais à Compiègne
Comment Jeanne fut mise à mal, par trahison aux mains des Anglais
Jeanne en prison
Jeanne sur le bûcher
Jeanne d’Arc et la cathédrale
Il existe un lien très fort entre la cathédrale et Jeanne d'Arc.
Jeanne est venue suivre la messe vespérale, dans la cathédrale d'alors, le 2 mai 1429 durant le siège d'Orléans.
L'édifice tel qu'il est aujourd'hui n'existait pas en 1429, à l'exception des chapelles de l'abside, qui entourent le chœur à l'arrière.
Les orgues
Le grand orgue : dès le XIIIème siècle, la cathédrale est dotée d’un orgue. L'orgue actuel date de 1705, il était alors l’abbaye de Saint Benoit sur Loire. Installé dans la cathédrale en 1832, il est plusieurs fois refait, notamment par le célèbre facteur d’orgue Cavaillé-Coll. Il a la caractéristique d’être resté totalement manuel. Il est depuis 1973 classé Monument historique.
Le petit orgue de chœur, également de Cavaillé-Coll date de 1846.
Le Festival "Au son des orgues"
Le festival "Au Son Des Orgues" invite chaque dimanche de l’été à un voyage musical au cœur de la cité johannique, en compagnie d’organistes français et étrangers parmi les plus talentueux, hommes et femmes. Que leur carrière soit confirmée ou qu’ils représentent la génération montante, ils ont tous à cœur de partager leur découverte des Grandes-Orgues historiques Cavaillé-Coll de la Cathédrale d’Orléans. Et grâce à la retransmission sur grand écran, le public est saisi autant par l’émotion de la musique et la richesse sonore que par le spectaculaire jeu de l’artiste et de ses assistants.
Présent à chaque concert, un thème est le fil conducteur de chaque saison, élaboré par Jean-Pierre Griveau, organiste co-titulaire et directeur artistique du festival. Comme chaque année, il sera possible, sur réservation auprès d’Orléans Val-de-Loire Tourisme (02 38 24 05 05), de visiter le grand orgue à 15 heures, les dimanches de concert.
La main de Dieu ou l'étonnant miracle
Peinte sur la clé de voûte, au plus haut de l'édifice à 32 mètres au-dessus du sol, elle rappelle le miracle de la consécration : alors que l’évêque saint Euverte (IVème siècle ) prononçait les prières, il eut la vision de la main de Dieu qui bénissait la cathédrale. Il arrêta la consécration en disant « cette cathédrale a été bénite de main de Dieu, elle ne le sera point de main d’homme. »
postée par Cécile Haristoy - merci
Depuis aucun évêque ne s'est senti la légitimité de consacrer la cathédrale Sainte-Croix, puisque Dieu l'avait fait lui-même... Miracle qui fait que la cathédrale d'Orléans est sans doute la seule église dont les piliers ne portent pas de croix de consécration qui traditionnellement rappellent ce fait dans toute église !