Chapelle sainte Marguerite – Epfig
Proposée par :84, rue sainte Marguerite - 67680
dès le IXe siècle...
La chapelle sainte Marguerite à était à l'origine l'église du hameau Sainte Marguerite alors distincte d'Epfig
La Tradition rapporte qu'elle aurait été bâtie à l'emplacement d'un couvent de moniales, dédié à sainte Berthe, fondé en 895 par l'abbesse d'Erstein, fille de l'empereur Lothaire Ier.
Des ajouts successifs
On peut aujourd'hui dater l'édifice primitif, au début de XIe siècle. Sa galerie-porche devrait dater du XIIe.
En 1516, une petite chapelle carrée fut ajoutée côté sud.
Enfin, une sacristie construite sans doute au XVIIe siècle, sur le côté nord, fut détruite au XIXe. Il n'en subsiste que la massive porte en bois, à gauche du chœur.
La chapelle fut gravement endommagée par un incendie en 1601et fut vite réparée.
Vers 1870, la Chapelle se trouvait dans un tel état de délabrement que la célébration du Culte y fut impossible. De tres importants travaux de restauration alors furent entrepris qui donnèrent à la chapelle sa physionomie actuelle.
Elle a été classée en 1876
Aujourd'hui
En 1995, création de l'Association des Amis de la chapelle Sainte Marguerite pour faire avancer des travaux de restauration qui étaient bloqués pendant 10 ans.
Son but aujourd'hui est de redonner vie à la Chapelle, de contribuer à son embellissement et de faire sa promotion sur l'ensemble de la Route Romane.
Depuis 1995, les Amis de la Chapelle ont participé à la mise en valeur de l'Edifice par un éclairage extérieur, ils ont réhabilité l'ancienne horloge Ungerer, remis en fonction la cloche qui désormais ponctue les demi-heures, heures et angelus de la journée.
Les tombes ancestrales ont été mises en valeur et un pas japonais vous invite au cheminement pour les découvrir.
Un jardin médiéval a été installé en 2002 sur la partie Nord de la Cour, et depuis 2007, un relais de la Route Romane a été construit en face de l'Edifice.
Ceci a été possible grâce au concours de la Région, du Département, de la Commune d'Epfig et de l'association des Amis de la Chapelle.
Et sainte Marguerite ?
Sans cesse nommée... qui est-elle donc ?
Vierge d'Antioche en Pisidie, elle fut livrée au martyre sous l'empereur Dioclétien (284-305). A part ce fait certain, les "acta"c'est à dire les récits de ses faits et gestes sont légendaires. Néanmoins elle fut très populaire, et son culte est fort ancien.
Au Moyen-Age elle était invoquée par les femmes dans l'espérance "d'une heureuse délivrance".
Une chapelle cimetériale
La chapelle sainte Marguerite se dresse au milieu d'un cimetière enclos au pied d'une petite colline Au Moyen-Age, la place était fortifiée.
La Chapelle se caractérise par sa construction en forme de croix, entièrement voûtée du XIème s., à la croisée de laquelle se situe la tour. Sa galerie porche en équerre du XIIème s., unique en Alsace, abrite les deux entrées primitives de la chapelle, dont l’ossuaire d’origine inconnue est célèbre
Le clocher massif
De l'extérieur, tout l'édifice se rassemble et s'ordonne harmonieusement autour de la massive tour carrée, sise au point de rencontre des quatre ailes de la chapelle.
Elle est ajourée de fenêtres géminées cintrées, dont la partie médiane est constituée par une colonnette surmontée d'un chapiteau sans décor.
La galerie-porche
L'élément qui attire d'emblée le regard, est bien sûr cette magnifique galerie romane, appelée communément "petit cloître" par les habitants d'Epfig.
Elle est adossée aux murs ouest et sud de la chapelle et relie les deux entrées. Cette disposition en L est unique en Alsace.
Construite en grès jaune, elle est ajourée par une série d'arcatures en plein cintre, retombant sur de simples colonnes dont les larges chapiteaux supportent un mur très épais.
Les portes d'entrée
Avant de pénétrer dans la chapelle, on peut admirer la taille décorative de la pierre sur les linteaux de deux portails et sur les pierres d'angles de l'édifice. Exécuté au pic, le décor présente une forme en arêtes de poisson.
Le jardin médiéval
Enfin, aux cotés de la chapelle, on profite d'un petit jardin d'inspiration médiéval: les plantes aromatiques, médicinales, potagères, et ornementales, parmi lesquelles des roses anciennes, sont reparties dans des carrés et triangles entourés de plessis et de buis. Au centre, l'eau jaillit doucement d'une pierre en grès rose. (merci à ceux qui pourront nous envoyer une belle photo !)
Le plan
La construction de la chapelle reproduit une croix latine.
Sa particularité est d'avoir donné sensiblement la même dimension aux croisillons (transept) et au chœur, ceux-ci étant précédés à l'ouest par une véritable nef.
A la croisée des quatre bras, s'élève le clocher.
La nef
La nef est plus large que les trois autres bras.
Un arc triomphal marque la séparation entre la nef et le chœur, entre sacré et profane.
C'est la partie qui a le plus conservé son caractère d'origine, avec ses murs épais percés de trois petites fenêtres romanes à profond ébrasement.
Le choeur.
Sur la voûte, on admire des peintures découvertes lors de la restauration de 1875. Une petite porte en fer à gauche dans le mur forme le tabernacle. La grande porte massive en bois est celle d'une sacristie qui fut démolie en 1875.
Le choeur et les croisillons
Tout est couvert de berceaux plein cintre ,sauf la croisée qui est voutée d'ogives
Les trop petites fenêtres du choeur et des croisillons ont été remplacées au XVIe siècle par des bais gothiques.
L'ajout d'une petite chapelle
La petite chapelle du XVIe siècle, ouverte dans l'angle du chœur et du croisillon sud, est voutée d'ogives gothiques. Elle fut rajoutée en 1516 (date inscrite sur la voûte). On y voit encore les 12 croix de consécration.
Les fresques
Enfin, les fresques sont du XIVe siècle. Les mieux conservées sont dans le chœur et représentent le Christ en majesté, entouré des symboles des quatre évangélistes.
Les vitraux
Les vitraux du choeur qui représentent Ste Marguerite et Ste Barbe sont du XIXe siècle (illustration).
Les statues
Une belle Vierge à l'enfant du XVIIIe siècle
Statue de Sainte-Marguerite. Peinture murale "Tétramorphe" (XVe-XVIIe):
Les bénitiers
Celui qui est situé près de l'entrée daterait du XIIe siècle. L'autre, sur le mur sud, également à l'extérieur, porte une inscription illisible en allemand et serait du XVe siècle.(Amis de la Chapelle Sainte Marguerite)
La Route Romane d'Alsace invite à découvrir un aspect majeur du patrimoine régional. De Altenstadt à Felbach, en passant par le massif vosgien et la plaine rhénane, cet itinéraire touristique et culturel comprend plus de 120 sites, des plus prestigieux aux plus secrets.
Une vingtaine de communes-relais sont équipées d'une signalétique d'information détaillée sur l'architecture des édifices rencontrés.
Suivre la Route Romane d'Alsace permet d'apprécier la variété des paysages alsaciens. C'est aussi plonger au coeur d'une histoire tumultueuse et féconde, de l'éclatement du royaume carolingien à la prospérité du temps des Hohenstauffen. Traces tangibles de ce passé, églises, abbayes et châteaux forts s'échelonnent du XIe siècle au début du XIIIe siècle. Ces édifices témoignent de l'évolution de l'art roman régional, de ses formes archaïques à l'avènement du gothique.
Les principaux édifices (du Nord au Sud de l'Alsace)
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