Collégiale Saint-Sylvain – Levroux
Proposée par :place de l'hotel de ville - 36110
Levroux était une agglomération importante à l'époque gallo romaine. On y fêtait déjà au VIIIe siècle saint Silvain et Silvestre. Leur vie légendaire (aujourd'hui(qui contestée) attira de nombreux pèlerins. En l'an mil une église importante existait déjà. Elles abritait un chapitre de quinze chanoines. Construite sur une imposante crypte de trois nefs parallèles voutées en berceau, elle a été remplacée à la fin du XIIe siècle par l'église actuelle.
L'église actuelle (XIIe siècle et début XIIe) s'est vue flanquée de chapelles latérales à la fin du moyen âge.
La crypte a été définitivement comblée et obstruée en 1580.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques, dès 1840.
De 2009 jusqu'à la fin de l'année 2011, les toitures et charpentes de la collégiale ont fait l'objet d'une importante campagne de réfection.
Bien que construit autour d'un porche roman, le monument accuse un style gothique épuré.
La façade occidentale
Le portail principal, de style gothique et correspondant à la grande nef.
Cherchez le fer à cheval sur une des portes.... Il rappelle que l'église a été transformée en atelier de maréchal-ferrant à la Révolution !
Il présente, à l'instar de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges un tympan sculpté figurant le jugement dernier. Il fut fortement altéré au cours des guerres de religion ;
Les deux tours jumelles coiffées de flèches octogonales vouvertes d'ardoise.
Le portail roman avec un ensemble de 21 figures.
Le portail roman servait d'entrée réservée aux seuls lépreux, la lèpre faisant des ravages à Levroux.
On lit dans un cartulaire provenant du chapitre de saint-Silvain de Levroux , un acte de donation accordé aux chanoines, en 1075, par Raoul, prince de Déols, et confirmé, en 1217, par une de ses successeurs, Guillaume de Chauvigny, en vertu duquel tout homme ou femme, attaqué du mal ou feu saint Silvain, et qui aurait été exposé sous le porche de l'église, devenait serf du chapitre, lui et sa postérité. Dans les seules années 1231 et 1232, 17 individus malades, dont 10 hommes et 7 femmes, se présentèrent sous le porche de l'église. (Larroque, Patrice (1801-1879). De l'esclavage chez les nations chrétiennes - 1860)
La sacristie à voûte sexpartite, le porche roman, la plus haute tour de l'édifice (s'élevant à 50 m) et des chapelles ;
A l'est
une abside et deux absidioles ;
Le grand clocher
De plan carré, ses trois étages sont séparées par des corniches reposant sur des modillons.
Au deuxième niveau, des petits arcs relient les modillons en formant des tablettes qui constituent la corniche. la corniche
Les gargouilles
Gargouille de la collégiale Saint-Sylvain.
Aux premiers siècles du Moyen Âge l'eau des toits s'égouttait directement sur la voie publique.
Ce n'est qu'au début du XIII ème siècle que l'on plaça des chêneaux, et, donc, des gargouilles à la chute des combles.
Les gargouilles sont donc surtout gothiques.
Merci à Daniel Jolivet (FLICKr)