Eglise Notre Dame – Areines
Proposée par :place de Eglise - 41100
L'Eglise d'AREINES est dédiée à Notre-Dame et n'était au moyen âge qu'une chapelle dépendant du chapitre de la Cathédrale de CHARTRES.
L'édifice, orienté Nord-Est, est daté de la fin du XI° siècle, mais l'abside a été reprise au XII° siècle et le clocher ajouté (gothique).
Au cours des siècles, les transformations furent nombreuses:
au XV° siècle, on condamne l'entrée de l'ancienne façade et on ouvre le portail actuel, on modifie les fenêtres et on termine le haut du clocher.
au XVIII° siècle, un incendie causé par la foudre détruit la charpente et le maître-autel.
Ce n'est qu'en 1931 que l'on découvre les peintures murales qui font le principal intérêt de notre église, les plus anciennes datent du XII°. Mais d'autres fresques ont été superposées à celles-ci au XV° siècle. Puis au XVIII° et au XIX° siècle, on choisit de tout recouvrir de peinture à l'huile.
Le mauvais état de la conservation de ces fresques est dû aux couches successives des peintures, aux difficultés et aux méthodes de dégagement les plus anciennes.
XIe siècle : Église Notre-Dame d'origine , nef rectangulaire XIIe siècle : peintures murales XIIe siècle découvertes sous des badigeons en 1931 : Christ en majesté, Évangélistes, Annonciation, Visitation, Nativité, etc., fonts baptismaux XIIème siècle chœur XIIe siècle (plus étroit, abside en cul-de-four) XVème siècle : remaniements importants
La structure
L'église se compose d'une nef rectangulaire couverte en charpente, d'une courte travée de chœur voûtée en berceau et d'une abside en cul de four, pouvant remonter au XIe siècle. Des remaniements ont été réalisés au XVe siècle.
Le portail sud
Au XVème siècle on condamne l'ancienne entrée et on ouvre l'entrée actuelle sur la façade sud. Probablement vers la même période, on ouvre deux grande fenêtres dans la nef.
Une porte, dite "porte des morts", a été obstruée, sans doute parce que le sol du cimetière s'est trouvé surélevé.
Au dessus du portail d'entrée, une niche abrite une Vierge à l'enfant du XVème siècle.
Le clocher
Le clocher fut probablement ajouté au XIIème siècle. La base est en grandes pierres, de tailles variées. Le haut du clocher a du être édifié au XIVème ou XVème siècle. Le léger encorbellement de la partie supérieure donne au clocher son élégance. (Daniel Jolivet)
Le plan
Le plan est simple: une nef rectangulaire,
une travée de choeur très courte, une petite abside en cul-de-four.
Une petite sacristie a été rajoutée à l'abside, elle communique avec l'angle Nord-Est de la nef.
La nef
La nef rectangulaire, unique voûtée en berceau légèrement brisé est couverte en charpente lambrissée.
Le chœur et l'abside
Chœur et abside : les fresques du XIIe siècle.
Les fresques
L’ensemble des murs est couvert de peintures murales. La restauration de celles du chœur et de l’abside datant du milieu du XIIe siècle permet de voir : le Christ en majesté, l’Agneau nimbe, l'Annonciation, la Visitation, la Nativité, saints et apôtres.
Certaines de ces fresques primitives ont été recouvertes par des peintures du XVe, XVIe et XVIIIe siècle. De nombreuses traces sont apparentes sur les murs de la nef et feront l’objet de restauration dans les années à venir.
Le décor peint fut redécouvert, en 1931, sous plusieurs couches d'enduit et de peinture à l'huile, par Suzanne Trocmé. Il orne le choeur voûté en cul-de-four. Ces peintures murales du XIIème siècle sont réalisées "a fresco" pour les couches préparatoires et "a secco" pour les couches terminales et les rehauts.
En dessous du Christ en gloire, on peut voir deux groupe quatre apôtres. Ici, ceux de gauche. Dans l'ébrasure de la petite fenêtre nord, un saint.
Peinture "a fresco": peinture sur enduit frais. Peinture "a secco" : peinture sur enduit sec.
l'abside
Sur le cul-de-four de l'abside, le Christ en gloire est entouré d'une double gloire, l'une en amande, l'autre circulaire.Il est encadré par le tétramorphe (les symboles des quatre évangélistes), dont l'un a malheureusement disparu.
Les trois Vierges à l'enfant
Trois représentations différentes de la Vierge à l’Enfant sont présentes dans cette église Notre-Dame.
La première, en pierre du XIVe siècle, se place au-dessus du portail principal de l’édifice.
La seconde, en bois XVIIIe siècle, et la troisième, en terre cuite XVIIe siècle, sont installées dans la nef.
Toutes les trois sont des pièces d’exception de par leur admirable qualité et sont classées aux Monuments Historiques depuis 1908 (pour les deux premières) et 2000, date de la redécouverte de la terre cuite en Loir-et-Cher.