Eglise Saint Eloi – Vierville
Proposée par : Anne BroillardLe Bourg - 50480
Des questions ...
Dater précisément l'origine de l'églises est un exercice très difficile, en l'absence notamment d'études rigoureuses, tant elle est constituée d'éléments d'époques différentes...
Et tellement de réponses...
La plupart des sources s'accordent à penser qu'elle serait du XIVe ou du XVe siècle...
Remontons les siècles pour essayer de comprendre...
XIIIe siècle
Ce serait celui du portail. Est-il le témoignage le plus ancien d'une église primitive ? Ou s'agit-t-il d'un ré-emploi provenant d'autres églises plus ancienne ?
Faites nous part de vos idées...
XIVe - XVe siècle
On peut penser aussi que la piscine (fontaine) et les pierres tombales des familles seigneuriales de Vieille (Les Le Vallois et les Mesnildot) datent de la construction de l'église...
les dalles funéraires
Dans le sol de la nef, ces dalles sont probablement les témoins les plus anciens de cette église.
XVIe siècle
La Pieta, incrustée à l'extérieur du chevet, est incontestablement du XVIe siècle. Mais depuis quand est-elle là ? C'est aussi l'époque du très beau Saint Jacques en pierre dans l'église.
XVIIe siècle
Les fonts baptismaux datent de cette époque.
C'est aussi le siècle des deux autels latéraux
XIXe siècle
C'est le siècle du retable en bois et du tableau de l'Assomption de la Vierge.
La façade
On entre dans l'église par le sobre et élégant portail roman du XIIIe siècle, percé sur la façade ouest de l'édifice.
Le clocher
Le clocher de l'église est dit 'en matière", c''est à dire à deux pentes peu inclinées. C'est le clocher traditionnel des églises de la Manche.
On en dénombre plus de 340 dans les 325 communes de l'ancienne Basse Normandie!
Ici, à Vierville, une tourelle d'escalier en poivrière y est accolée.
La cadran solaire
illustration en attente. merci pour vos envois.
La pieta
Tres rare et sans explication à ce jour dans une niche du mur extérieur du chevet cette superbe pieta.
Le cimetière
Un cimetière entoure l'église.
On y trouve une remarquable croix de cimetière
Juste derrière l'église...
Le lavoir-fontaine St-Eloi. Comme pour beaucoup de fontaines dédiées à un saint, l'eau de la Fontaine Saint Eloi aurait des vertus pour soigner les maladies de la peau, et plus spécialement pour le traitement des furoncles,la guérison des ulcères et de l’entérite des enfants.
A proximité, malheureusement invisible, car dans une propriété privée : le Thumulus néolithique de la Butte.
Classé au titre des monuments historiques 21 novembre 1974, ce cimetière est antérieur à l'époque mérovingienne.
Il se distingue des autres tumuli du département par son ancienneté (néolithique moyen) et par la qualité de sa fouille (une des rares scientifiquement menées. Il est découvert en 1826. On y trouve pour commencer des ossements non brûlés et des restes d'armes, puis, en 1832, huit médailles de bronze.
Le dolmen de la Butte est plus ancien. Il est composé d'un cairn central circulaire. Celui-ci contient une chambre dallée. On pouvait y accéder par un couloir. Deux extensions du cairn - deux « antennes » - sont présentes, une d'entre elles possédant une seconde chambre funéraire.
Il est situé, à proximité de l'église, dans une propriété privée entourée de murs.
La nef
Les retables latéraux, en pierre du XVIIIe siècle, sont agrémentés de pots à feu.
Sur le fronton du retable sud ; un panier de fleurs.
La cuve de la chair est garnie de losanges, de l'abat-voix tombent quatre pendeloques.
Sur le côté nord, une "piscine" en anse de panier surmontée d'une accolade. Près de là statue en pierre, encastrée, Ste ou XVIe siècle, d'un saint qui porte une gourde, saint Roch? ou saint Jacques ?
Sur le coté sud une autre "piscine' dont l'arc dessine des ondulations caractéristiques du début du XVIe siècle. Un confessionnal rustique.
"piscine" : Faisant fonction de cuvette, le fond (paroi inférieure) d'une piscine est en général concave, afin de recueillir l'eau qui est évacuée vers l'extérieur par un petit orifice percé au point le plus bas.
Le chœur de deux travées à chevet plat (fin 12e-début 13e) est remanié au 14e siècle puis au 16e siècle. Il était éclairé à l'est par une belle baie axiale. Elle a été masquée lorsque l'on a construit, au XVIIIe siècle, la sacristie.
On y remarque un cadran solaire.
A sol trois tombes anciennes, l'une avec un personnage gravé.
Le maître-autel est du 18e siècle... mais il est supporté par des colonnettes... en ciment.
Le retable en bois du XVIIIe siècle est orné d'une peinture représentant l'Assomption.
L'Assomption
Derrière le retable sur le fond du chevet, un tableau de l'Assomption,(La Vierge est enlevée au ciel) peint en 1856 par M. Avril-Dubreuil
Les fonts baptsmaux
Les fonts baptismaux aux armes des du Mesnildot (chevron accosté de trois croix) datent du 16e siècle,
Saint Éloi et saint Lô
DE part et d'autre de l'autel les statues de saint Éloi et de saint Lô,
"Saint Éloi compte parmi les Saints les plus populaires de la France. Il est le patron des orfèvres et de plusieurs anciennes corporations. Simple ouvrier, il avait appris le métier d’orfèvre à Limoges ; il vint à Paris où il entra en relation avec le trésorier du roi. Son esprit d’épargne et ses talents le désignèrent à la faveur de Clotaire II, puis de Dagobert Ier, qui en fit son conseiller et le chargea de la frappe des monnaies ; il se sanctifia dans ses fonctions et se signala par sa charité envers les pauvres. À la mort de Dagobert, il quitta le palais pour se préparer aux saints Ordres. La vacance du siège de Noyon-Tournai le fit choisir comme évêque ; pendant vingt ans d’un magnifique rayonnement, il acheva, dans les régions du nord de la Gaule l’œuvre de pénétration chrétienne entreprise par saint Amand. Saint Éloi mourut le 1er décembre 660." source cassicia.com
Saint Jacques le Majeur
La statue de saint Jacques le Majeur.
La perque
La parque est du XIX e dans un style néo baroque, le Christ qu'elle supporte est du XVIIe siècle.
_Une perque, poutre de gloire, ou tref est une poutre peinte, sculptée ou orfévrée, placée transversalement entre les sommiers d'un arc triomphal (arc de maçonnerie séparant la nef et le chœur d'une église), à l'entrée du transept ou à l'orée de l'abside.
La poutre de gloire est ainsi désignée parce qu'elle porte toujours en son centre un crucifix, accompagné ou non de statues ou d'ornements en lien avec la Crucifixion (Marie et saint Jean, instruments de la Passion). La poutre peut avoir diverses formes et ornementations : simple poutre rectiligne, ou présentant, comme ici, des courbes et contre-courbes comme à l'époque baroque. Dessus pouvaient être disposés des reliquaires ou suspendus divers objets sacrés (châsses, sachets de reliques)._