Eglise Saint Etienne- Vignory
Proposée par :Rue du Général Leclerc - 52320
L'origine - L'An Mil
Gui, premier sire de Vignory connu, crée près de son château un collège de chanoines en 1032. L'évêque de Langres, Hardouin ou Hugues Ier de Breteuil, a participé à la fondation et donné aux chanoines le droit de nommer le curé de la paroisse. C'est ce qui est écrit sur la charte dans laquelle son fils, Roger, décide de substituer à la communauté de chanoines des moines bénédictins, et donne la cella et l'église "nouvellement construite" à l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Gui a décidé alors de construire une nouvelle église à leur intention. Le chateau de Vignory source Montjoye.net - merci
XIe - XIIe siècle
Cette nouvelle église correspond aux deux travées du chœur et aux quatre travées adjacentes de la nef.
La construction de l'église a dû s'arrêter vers 1049, quand les chanoines ont été remplacés par les moines.
Le nouvel évêque de Langres, Hardouin de Tonnerre, consacre l'église nouvellement construite et la remet aux moines entre 1051 et 1057.
Une deuxième campagne de construction comprend la réalisation de l'abside.
Vers le XIIe siècle, le bâtiment devient un prieuré-cure, et l'église est partagée entre une artie paroissiale, comprenant toute la nef, et une partie monastique, comprenant le chœur, le chevet et cimetière autour de l'église. Le clocher a dû être ajouté au milieu du XIIe siècle par les paroissiens.
Parties noires du plan
L'abside XIe - XIIe L'abside
Le clocher XIIe
XIVe -XVIe
Une charte de 1336 décrit le partage des biens dans l'église.
La partie occupée par les moines change peu. Seul ajout, une chapelle au Sud du déambulatoire. Des transformations sont faites aux ouvertures pour améliorer l'éclairement.
Dans la partie occupée par les paroissiens, on a ajouté à l'église cinq chapelles le long du bas-côté Sud entre la fin du XIVe siècle et le XVIe siècle.
Parties bleues du plan
Les chapelles XVe - XVIe
XIXe
L'église a été bien entretenue par les prieurs. En 1840, Girault de Pragney la recommande aux archéologues. En 1843, Prosper Mérimée passe par Vignory : "entré pour passer le temps dans une hideuse église à l'extérieur qui s'annonçait pour être de la fin du XVe siècle. Jugez de ma surprise de la trouver carolingienne à l'intérieur et très ornée...". Entre 1843 et 1852, il a imposé qu'elle soit entièrement restaurée. Ces travaux ont été faits par l'architecte Émile Boeswillwald.
La nef est allongée de deux travées avec une nouvelle façade.
Parties rouges du plan
La façade XIXe
Le plan
L'église mesure 49,80 m de long . Sa largeur intérieure est de 15M 30 (nef centrale et collatéraux.
Elle n'a pas de transept.
Cinq chapelles ajoutées au sud aux XVe et XVIe siècle font saillie à l'extérieur.
La façade XIXe
La façade ocidentale est un pastiche de l'architecture romane réalisé au XIXe siècle.
Le style est scolaire sans grâce ni élévation.
Les toitures _ Tuiles plates / tuiles creuses
La nef est couverte d'un toit à longs pans en tuiles plates ; les bas-côtés, choeur et déambulatoire sont couverts en tuiles creuses.
L'abside, le déambulatoire et les chapelles rayonnantes sont couvertes de tuiles creuses posées sur des toitures hémi-circulaires à faible pente.
Les chapelles du bas-côté sud possèdent des toits en pavillon en tuiles plates.
Les bas-côtés ont des toits à simple pan, faiblement inclinés et couverts de tuiles creuses.
Les chapelles latérales du XIVe et XVe siècle.
L'abside et les absidioles
Le clocher
Le clocher a été érigé au milieu du 12ème siècle. Il est surmonté d'une flèche polygonale très pentue et couverte de bardeaux de bois, le tout masquant une coupole octogonale en tuf.
Décentré il est placé au-dessus de la seconde travée di collatéral Nord su chœur.
Ses quatre étages (XIIe siècle) sont séparés les uns des autres par une moulure.
Un ensemble magistral...
... composé de trois nefs à charpente apparente sur neuf travées et terminé par un chœur composé d'une travée droite et d'une abside voûtée en cul-de-four.
La nef s'élève sur trois niveaux : 9 grandes arcades, un triforium à claire-voie avec 9 ouvertures géminées avec chapiteaux à décor floral et 9 fenêtres hautes.
Le chœur est ceinturé par un déambulatoire s'ouvrant sur trois chapelles rayonnantes.
Quatre chapelles s'ouvrant sur le bas-côté sud sont couvertes de voûtes d'ogives, la dernière possédant une voûte à pendentifs.
sources des 4 posts :(https://aladecouvertedenotrepatrimoine.blogspot.com)
Un témoin important de l’architecture préromane en France
Sa charpente, aujourd’hui apparente, sa nef à 3 niveaux dont un triforium aux chapiteaux à sculpture primitive et son chœur en déambulatoire font de l’église Saint-Étienne un témoin important de l’architecture préromane en France.
Les chapiteaux
Un petit fragment de peinture murale subsiste dans la nef au niveau d'un tailloir de la claire-voie sud. Les chapiteaux et tailloirs de la nef sont ornés de figures géométriques, de motifs végétaux stylisés, d'animaux (oies, salamandres), d'animaux fantastiques (licorne, griffon), de têtes humaines et de deux orants.
(inventaire patrimoine Grand Est)
Les deux chapiteaux de l'abside représentent des lions affrontés (au nord) et des griffons parmi des végétaux (au sud).
Les chapelles latérales
Les chapelles latérales ont été rajoutées entre le XIVème et le XVIème siècles.
Elles accueillent un grand nombre de statues médiévales, dont plusieurs issues de l’atelier de sculpture du XVe siècle dit «de Vignory-Joinville », ainsi que des dalles funéraires du XIVème et XVème siècles.
Les dalles funéraires du XIVème et XVème siècles.
La chaire à prêcher - Le tabernacle - XVIIIe siècle
Le tabernacle et la chaire à prêcher, attribués à Jean-Baptiste Bouchardon, enrichissent l’église d’ouvrages du XVIIIe siècle.
Une collection extraordinaire
L'église Saint-Etienne possède plus de trente sculptures de la fin du Moyen Age.
Cette collection importante de comporte de nombreuses œuvres de l’atelier local de sculpture dit de «Vignory-Joinville.»
Les personnages sont caractéristiques avec des yeux en amande, de grandes mains, des chevelures et des drapés ondoyants.
Très productif à la fin du XIVe- début du XVe siècle, l’atelier honorait des commandes provenant de toute la Champagne.
La plupart sont dans les chapelles absidiales (de chaque côté du chœur) et dans les chapelles de style Flamboyant ou Renaissance flanquée le longcollatéral sud (petite nef latérale à droite en entrant).
1 Vision de Saint Hubert - XVIe - 2 Scènes de la nativité- hauts reliefs en pierre Polychrome, - XVe - 3 Saint Jean et la Vierge - stature d'un calvaire bois polychrome - XVe - 4 Le couronnement de la Vierge entre Saint Pierre et Saint Paul. 5 Donateurs avec Sainte Catherine et Saint Christophe - XVe - 6 Vierge à l'Enfant - pierre polychrome - XIVe -
1 - La vision de Saint Hubert
Le saint est sur une console et fait face à la tête du cerf qui sort du mur opposé.
2 - hauts reliefs en pierre Polychrome, - XVe -
Les retables
3 - Saint Jean et la Vierge - statue d'un calvaire bois polychrome - XVe -
4 - Le couronnement de la Vierge entre Saint Pierre et Saint Paul.
illustration en attente
5 - Donateurs avec Sainte Catherine et Saint Christophe - XVe -
Sainte-Catherine
Les donateurs...
Saint-Christophe
6 - La Vierge à l'Enfant
Dans la chapelle axiale (derrière l'autel).
Pierre polychrome du XIVe siècle