Eglise Saint-Médard
Proposée par : Cécile LemairePlace Théobald de Beauregard - 45530
Dès le VIIe siècle
On assure que dès le VIIe siècle, il existait une église qui servait de chapelle au castel royal et à un monastère de Bénédictins.
On en voit encore des restes au bas de la tour dans le jardin du presbytère.
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Le XIe siècle
Robert le Pieux (970-1031) - illustration -, dans l’enceinte du château royal bâti à Vitry par ses prédécesseurs, fonda un monastère sous la dépendance de Fleury saint Benoit et y bâtit une église dédiée à St Médard.
De cette primitive église du 11e siècle qui était semblable à celle de Germigny, il reste le carré du transept et la cuve à goulot des fonts baptismaux.
XVIe siècle : une nouvelle église
En 1413, Vitry est pillé par les Anglais et l’église détruite. Ses restes sont rasés en 1439, mais il faut attendre 1530 pour qu’elle soit reconstruite.
Les pillages et vandalismes associés au manque d'entretien contribuèrent de nouveau à des dégradations importantes.
XIXe siècle
Dès 1851, le conseil de fabrique alerte le maire sur le mauvais état de l’édifice, en particulier sur celui des enduits et de la couverture.
XXe siècle
Ce n’est qu’en 1904 qu’une grande campagne de restauration est entreprise. L’édifice n’avait jamais été totalement terminé. Les culées Renaissance à deux étages ornées de niches à coquilles et de pilastres à chapiteaux de feuillages ou de frises de draperies et de têtes, qui existaient au sud-est, n’avaient jamais été reliées à la façade par des arcs-boutants.
C’est alors que l’on élève quatre contreforts du type de ceux qui existaient et dix-huit arcs-boutants reliant les culées et la partie supérieure de la nef et que l’on refait la voûte de la nef.
Un épisode étonnant durant la seconde guerre mondiale
L'abbé Visage durant la Seconde Guerre mondiale était connu pour être un résistant courageux. Un dimanche après midi alors que le patronage des filles était dans l'église avec les religieuses, des soldats allemands en recherche de l'abbé sont entrés dans l'église et ont menacé les fillettes. Les religieuses ont demandé aux enfants de s'agenouiller et elles ont commencé la récitation du chapelet. Pendant ce temps là, l'abbé Visage s'est sauvé par la fenêtre du presbytère et a rejoint en secret le maquis de Lorris. Les soldats n'ont fait aucun mal dans l'église et sont partis après avoir constaté que tout était calme.
sources : tourisme Loiret.com
Les récentes campagnes de restauration avec la Sauvegarde de l’Art français
L’édifice souffrait de désordres structurels et d’infiltrations. La Sauvegarde de l’Art français a donné en 1998 une somme de 30 000 F pour la consolidation du contrefort sud-ouest de la tour du clocher et la pose d’un tirant nord-sud à l’intérieur de celle-ci et également 100 000 F pour compléter les travaux de couverture.
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La structure
Cet édifice complexe a fait l’objet d’une importante campagne d’achèvement et de restauration au début du XXe siècle.
L’église Renaissance se compose d’une vaste et haute nef de quatre travées à collatéraux terminée par un chœur octogonal de même largeur que la nef.
Le clocher
Elle est précédée d’un clocher élevé sur l’ancien transept de l’église romane. Cette tour repose, à l’est et à l’ouest, sur deux grandes arcades bien appareillées et les murs de cette partie ont une épaisseur constante au contraire des murs sud et nord. Dans la profondeur des murs subsistent les vestiges d’un ancien passage de type « passage berrichon ».
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Au-dessus des grandes arcades s’élève l’étage Renaissance qui conserve, sur les façades est et ouest, les traces d’anciens pignons. L’ensemble est surmonté par l’étage des cloches construit au début du XIXe s. sous le Concordat. Des contreforts d’angle épaulent cette partie de l’édifice.
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La nef
La nef du XVIe s. est éclairée par de larges fenêtres hautes surbaissées et par les baies en arc brisé du collatéral sud, celles du nord sont en partie obstruées.
« […] 4 contreforts élevés sur le modèle des 4 existants et 8 arcs boutants décrivant une courbe gracieuse donnent à l’ensemble du monument l’aspect d’une petite cathédrale » écrivait l’abbé Lefort, curé de Vitry de 1903 à 1920 qui supervisa les derniers travaux de restauration.
La façade ouest
On peut remarquer sur la façade ouest (devant le presbytère) les 3 étapes de construction de l’église : 1- Vestige de la première église de l’an 1000 2- Nouvelle église intégrant cette première église conventuelle en 1530 3-....
L’entrée de l’édifice se fait par une porte percée dans la seconde travée du bas-côté nord , elle est cantonnée de deux pinacles et surmontée d’ un gable gothique en accolade.
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Les fonts baptismaux de l’an mil
Tout de suite à droite de l’entrée, les fonts baptismaux, grande cuve de pierre grossièrement taillée sur un pied sans moulure qui daterait, d’après l’historien J. Quicherat, de Robert le Pieux.
Il s’agit là , avec la pièce carrée située juste derrière, des plus anciens vestiges de l’église Saint Médard.
L’ange du silence et saint Antoine de Padoue
L’ange du silence (au dessus du bénitier) vous accueille, saint Antoine de Padoue lui fait face.
Les nefs
La nef s’ouvre largement sur les bas-côtés par des arcades reposant sur de grosses piles qui reçoivent, par pénétration, les voûtes d’ogives des collatéraux. La voûte actuelle en pierre date de 1904 et retombe sur d’étroits et maigres pilastres placés entre les arcades. La voûte d’origine était en brique et pierre pour les nervures et l’on ne connaît pas ses dispositions.
« La voûte en pierre étale son éclatante blancheur à 18 mètres au-dessus du sol et abrite le magnifique vaisseau à 3 nefs. » (Abbé Lefort)
les nefs latérales
Les nefs latérales sont dédiées à Marie pour l'une, au Bon Pasteur (qui fut aussi nef du Sacré Cœur) pour l'autre.
La Croix de l’ancienne léproserie
Avant de se tourner vers le retable du fond de l’église, devant vous à l’entrée une grande croix en bois (vestige de l’ancienne léproserie de Vitry sise côté sud du canal) résiste toujours au temps.
Elle est encadrée de deux statues de bois : Saint Louis et Sainte Jeanne d’Arc. (A proximité de marbres à la mémoire des enfants de Vitry tombés aux différentes guerres du 20e siècle).
La bannière paroissiale
Près du confessionnal, la bannière paroissiale avec d’un côté Saint Médard et de l’autre la Sainte Vierge est le témoin de la piété populaire qui a pu régné dans notre région dans la première moitié du 20e siècle.
Le magnifique retable du XVIIe
Derrière l’autel, un magnifique retable en chêne.
Ce retable et son magnifique tableau représentant la présentation des mages est attribué à l'école de Rubens. Au sommet, Saint Médard veille sur les fidèles et visiteurs de l’église. 4 statues, des 4 évangélistes encadrent l’ Adoration des Mages.
Ce retable daté de 1656 est classé monument historique par un arrêté du 29 mai 1959.
Saint Roch et Saint Sébastien
Juste derrière l’autel deux statues en bois sculptés : à gauche Saint Roch, à droite Saint Sébastien n- illustration -.
En référence aux cloches de l’église saint-Médard sui ont été baptisées : « Médard », « Roch-Sébastien », et « Marie-Immaculée ». Médard père 700 kg, « Marie-Immaculée » pèse 300 kg et « Roch-Sébastien » 475 kg.
L'ambon
Il provent de l’ancienne chaire de l’église.
Saint Hubert
En redescendant par la nef latérale du Bon Pasteur, vous croiserez saint Hubert, patron des chasseurs.
Un saint incontournable dans cette forêt d’Orléans rendez vous de chasse, hier prisé des rois.
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