Eglise Saint Mesmin – La-Chapelle-Saint-Mesmin
Proposée par : Christine Rouziouxplace de l'église - 45380
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Le mot du Maire
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VIe - VIIe siècle
Au VIe - VIIe siècle, Saint Mesmin, 2e abbé de l'abbaye de Micy après sa fondation sous le règne de Clovis, pour sauver le pays terrorisé, traverse la Loire armé d’un tison enflammé et tue un dragon selon la légende- réfugié dans une grotte naturelle, dont l'entrée surplombe la Loire.
Quand Saint Mesmin décède en 520 il y est enterré. (visite possible de la grotte lors des Journées du Patrimoine).
Ce tombeau devient un lieu de pèlerinage et suite à la guérison miraculeuse d’Agylus (Saint Ay) vers 550, ce notable d’Orléans fait construire une église au - dessus de la grotte (voir le portail : pierres taillées en pointe)
illustration : Le miracle du blé par Saint Mesmin
IXe - Xe siècle
Celle-ci est détruite par les Normands au IX-Xe siècle.
XVe - XVIe siècle
Au XIe siècle elle est rebâtie mais incendiée par deux fois au XV-XVIe siècle.
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XVIIIe siècle
L'église fut transformée en dépôt de salpêtre pendant la Révolution puis rendue au culte en 1802.
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XIXe siècle
Juste après la Révolution on y dépose une Vierge dorée ramenée d’Italie (chapelle de la Vierge).
Un peu plus tard l'église est l’un des premiers bâtiments classés ‘’monument historique’’ par Prosper Mérimée.
On y installe alors l'orgue actuel.
Des reliques de Saint Mesmin provenant d'une église du diocèse de Blois avaient été scellées dans l'autel de la grotte. Elles ont été dérobées par les soldats allemands, protestants en 1870.
XXe siècle
AU XXe siècle : l'église renouvelle ses vitraux avec une formidable collection, provenantde l'atelier Gouffault. Ils racontent l'histoire de St Mesmin et de l'Abbaye de Micy, voisine.
XXIe siècle
En 2012-2013, l’extérieur est rénové, puis la restauration intérieure est réalisée en 2018.
La grotte Saint Mesmin
L’église Saint-Mesmin, bâtie à flanc de coteau au-dessus de la grotte dite du dragon, surplombe la Loire
L'église possède trois nefs et est construite dans le style pré-roman.
Le portail
Le portail en plein cintre est décoré de claveaux pentagonaux et losangés qui s'alternent les uns dans les autres en trois rangées.
Le bas côté
Placé en bordure de falaise, le mur du bas-côté sud est soutenu par des contreforts. On y devine l'emplacement de quelques fenêtres primitives.
Le clocher
Le clocher a été rehaussé au cours du XIXe siècle.
La nef
La nef comprend cinq travées.
Elle débouche sur un chœur surmonté d'une voûte en berceau, formé d'une travée droite et d'une abside en cul-de-four.
Les arches en plein cintre retombent sur des piliers rectangulaires.
Les bas côtés
Les bas-côtés débouchent sur des absidioles également en cul-de-four.
La Vierge
La Vierge de bois doré qui se trouve dans l'absidiole sud est un don de Mademoiselle Raucourt, locataire du Château des Hauts au début du XIXe siècle.
L'adoration des Mages
Au-dessus de la porte communiquant avec la sacristie, on peut contempler le tableau représentant la visite des mages, restauré en 2019.
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L'orgue
L'orgue, instrument de type Romantique, est l'œuvre du facteur Ch. Anneessens d'Halluin dans le Nord.
Il est réalisé en 1897 et comporte 19 jeux, 2 claviers de 56 touches et un pédalier de 27 touches.
Sur les conseils de François-Henri Houbart, l'instrument est restauré en 1977 par le facteur alsacien Paul Adam et inauguré en 1979 par Marie-Claire Alain. L'orgue est inscrit à l'inventaire supplémentaire par la Commission des orgues historiques
La plupart des vitraux sont modernes et proviennent de l'atelier Gouffault (Orléans).
Dans le chœur
Dans le choeur, un vitrail représente Saint Mesmin terrassant le dragon avec un tison enflammé. Le dragon est une représentation classique du moyen âge, pour le mal, l'hérésie. Le tison enflammé symbolise la lumière de l’Évangile.
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Bas côté nord
Celui situé dans le bas-côté nord, représentant une Vierge d'Argent fut à l'origine, offert par la famille Talleyrand à Mgr félix Dupanloup qui la légua ensuite au petit séminaire de La Chapelle Saint-Mesmin. Les anciens du petit séminaire en firent don enfin à l'église.
Bas côté sud
Les vitraux qui ornent le bas-côté sud, représentent l'histoire du saint patron Saint Mesmin : donation de Micy par Clovis (illustration)
défrichage du domaine de Béraire (illustration),
construction de l'Abbaye de Micy (illustration), Scène du miracle de l'aveugle et Scène du miracle du pain et du vin.
Mur ouest
Enfin, un vitrail sur le mur ouest représente les 5 étoiles de Micy, à savoir la figure des 5 saints (Euspice, Mesmin, Mesmin le jeune, Avit, Théodemir).
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A sa mort en 520, saint Mesmin se fait ensevelir dans la grotte et continue à en détourner les impies. La grotte renfermant son tombeau, puis ceux d’autres abbés, Théodomir (570) et saint Mesmin II dit le Jeune (593), devient alors un lieu de pèlerinage et un nouveau point d’ancrage pour l’évangélisation des campagnes environnantes. Depuis la découverte de sarcophages mérovingiens (VIe et VIIe siècles), on suppose qu’à proximité du tombeau ont eu lieu des inhumations dites ad sanctos (c'est-à-dire près du saint). Vers 550, une église basilique funéraire est érigée sur le tombeau de Mesmin à l’initiative d’Agylus (Saint-Ay), vicomte d’Orléans, suite à une guérison miraculeuse. C’est la première église autour de laquelle s’articule le bourg primitif de La Chapelle-Saint-Mesmin.
illustration : la descente vers la grotte)
Vers 675, les reliques de saint Mesmin sont transférées à Orléans. En 1493, le reliquaire est confié à l’abbaye de Saint-Mesmin. La paroisse en dispose régulièrement. Il semble même qu’il réintègre finalement l’église de La Chapelle-Saint-Mesmin car en juin 1725, suite à des pluies continuelles qui détrempent les terres depuis des mois, on organise une procession des saintes reliques. Quarante-six garçons de la paroisse se relaient sur le chemin pour les porter de La Chapelle-Saint-Mesmin à l’église Saint-Aignan à Orléans. En 1771, dans sa lettre à M. de Guyenne, syndic du clergé, l’abbé Bordier, desservant de La Chapelle-Saint-Mesmin, affirme que l’on conserve dans l’église « quelques restes des reliques de ce saint [Saint Mesmin] dans une châsse antique de bois doré qui n’a rien de remarquable. Au cours du XIXe siècle, Alexandre Collin, le restaurateur de la grotte, offre un beau coffret doré et émaillé pour abriter les reliques, mais il est dérobé en 1871 par les Prussiens.
Illustration ; l'arrivée vers la porte de la grotte)
La grotte redécouverte
Les uns prétendent que la grotte est murée après la destruction de l’église par les protestants au cours des guerres de Religion, en 1562 exactement. On y retrouve cependant quelques pièces de monnaie frappées durant la première moitié du XVIIe siècle lors de la redécouverte de la grotte. D’autres affirment que c’est au XVIIIe siècle que la cavité est condamnée afin d’empêcher l’effondrement de la falise sur laquelle se trouve l’église. En février 1740, les habitants de La Chapelle-Saint-Mesmin signalent d’ailleurs à l’intendant de la généralité d’Orléans des éboulis de la roche du coteau. Ceux-ci sont attribués au dégel qui fragilise la roche. Les habitants accusent pourtant directement plusieurs des leurs qui « s’immiscent de casser ladite roche » à des fins personnelles. Quoi qu’il en soit, l’intendant intervient car ces débris peuvent nuire à la navigation en Loire. On apprend par là même qu’une partie de ce « roc » sert de digue « contre le débordement des eaux » avec, en son sommet, un chemin à aller à l’église (En 1808, ce sont des parties du chemin de halage qui se détachent du rocher).
En 1856, une forte crue provoque une brèche dans le mur de soutènement de l’église. Ernest Pillon (Orléans 1803 - La Chapelle-Saint-Mesmin 1874), archéologue et membre de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, cherche alors la grotte et … la retrouve !
Le 13 juin 1858 a lieu la bénédiction fastueuse de la grotte.
A cette occasion, Mgr Dupanloup traverse la Loire suivi du cortège des autorités religieuses, civiles et militaires d’Orléans qui ont pris place sur des barges. Charles Pensée (1799 – 1871), paysagiste du Val de Loire, immortalise la scène tandis que, rive gauche, on érige la croix de Micy rappelant l’existence de l’ancienne abbaye de Saint-Mesmin.
En 1961 enfin, les reliques de Saint-Mesmin réintègrent la grotte et les pèlerinages reprennent.
Saint Mesmin chasse le dragon
Lorsque Saint Mesmin s'installa dans la région, il défricha et assainit la zone située entre la Loire et le Loiret pour y installer l'abbaye de Micy. Le monastère acquit des terres, mais également des droits de pêche sur les deux fleuves.
Sur l'autre rive (donc là où se trouve l'église), la falaise de La Chapelle abritait une grotte dont la légende disait qu'elle était occupée par un dragon qui se nourrissait de chairs puantes et pourries : devenu si gros que son souffle empoisonné tuait net les petits oiseaux qui volaient dans le voisinage.
Saint Mesmin frappa le dragon d'un tison enflammé et le tua.
(illustration L'Abbaye 1200 ans plus tard....)
L'image du Mal
Cette histoire doit s'interpréter avec les codes de l'époque.
Le dragon, c'est le mal, ou les fausses croyances. L'effondrement de l'empire romain plonge le pays dans les croyances d'autrefois, et des druides ont pu utiliser la grotte pour leurs rites. Saint Mesmin va répandre l’Évangile (le tison enflammé symbolise la lumière que le Christ apporte au monde) et éradiquer ces croyances païennes.
Un lieu de pèlerinage
Le défrichement aura un autre effet : celui de réduire la malaria, qui tuait les habitants de ces régions marécageuses. Saint Mesmin de son vivant était perçu comme un bienfaiteur.
Saint Mesmin avait l'habitude de venir prier dans la grotte. Lorsqu'il meurt, en 520, c'est là qu'il est enterré. On fondera une première église au dessus de la grotte.
L'importance de sa vie pour les populations locales font rapidement de cette grotte un lieu de pèlerinage.
L'épopée d'Agylus frappé par Dieu
C'est ainsi qu'un esclave appartenant à Agylus, seigneur possédant des terres du côté de l'actuel Saint Ay, vint s'y réfugier après avoir commis une maladresse dont il craignait qu'elle ne lui coûtât la vie, son maître ayant une réputation de cruauté bien établie.
Alors qu'il était réfugié dans la grotte et priait Dieu de lui sauver la vie, Agylus suivi de ses gens d'armes, arriva sur son cheval et se précipita, épée à la main pour châtier le fuyard.
Ses hommes, affolés, le supplièrent de rengainer son épée : c'était une terre consacrée, dédiée au Saint, et Dieu ne pouvait pas accepter qu'on en violât le seuil pour commettre un crime.
Agylus, enragé, hurla qu'il allait montrer à ses gens ce qu'il en coûtait de lui désobéir, quoiqu'en pense Dieu. Mais à ce moment là, il fut frappé de paralysie et s'écroula, la face contre le sol. Comprenant sa faute, il supplia Saint Mesmin de lui rendre la santé et fit voeu de construire une église sur la grotte.
Exaucé, il pardonna à son serf et lança la construction de la première église.
La Chapelle Saint Mesmin
Le bourg qui se développa autour de cette église prit le nom de « la chapelle saint mesmin ». Deux autres abbés seront enterrés dans la grotte : Théodemir et Mesmin le Jeune, canonisés à leur tour. Une nécropole se forma autour de l'église car de nombreux chrétiens souhaitaient être enterrés à proximité de tous ces saints.