Église Saint-Nizier – Lyon
Proposée par : Marie Vassal1 Rue Saint-Nizier - 69002
Hypothèses sur les premiers édifices
Le premier édifice religieux situé sur le site de l'église actuelle serait un monument romain et pourrait être un temple d'Attis, parèdre de la déesse Cybèle - illustration -, dont le culte n'est peut-être pas étranger au martyre des chrétiens de Lyon en 177.
De même, une légende tardive expose que Pothin (Premier évêque de Lyon) aurait fondé une chapelle à l'emplacement de l'église actuelle.
Ces légendes, habituelles pour la plupart des édifices religieux, ne peuvent s'appuyer sur des recherches archéologiques, aucune fouille sérieuse n'ayant été faite sous le sol de l'édifice actuel.
En revanche, il est établi qu'à l'instar d'autres églises lyonnaises (Saint-Just, Saint-Irénée, Saint-Georges ou Saint-Pierre), Saint-Nizier est construite à l'emplacement d'un cimetière du Lugdunum antique, comme le prouvent les découvertes au voisinage de l'église d'épitaphes dédiées aux dieux Manes et d'une épitaphe chrétienne datée de 495.
IXe - XIe siècle : Avant l'actuel édifice : la basilique des Saints-Apôtres et la première église Sa
Selon une tradition rapportée indiquée au IXe siècle par l'évêque Adon de Vienne, saint Eucher, évêque de Lyon, bâtit au Ve siècle sur les ruines de l'édifice une basilique pour abriter les reliques des martyrs de Lyon suppliciés en 177.
L'église est désignée sous le vocable d'« église des Saints-Apôtres et des quarante-huit-martyrs ».
Les évêques de Lyon s'y font enterrer durant tout le VIe siècle, en particulier saint Nizier et Sacerdos. Le corps de Nizier attire une foule si grande, les miracles qu'on lui prête sont si nombreux que l'église finit par prendre son nom.
La crypte dans laquelle sont réalisées ces inhumations existe toujours, enchâssée dans le dallage de l'actuelle église. Il s'agit d'un édicule en forme de croix grecque, dont chaque branche, terminée par une abside en cul-de-four, vient s'appuyer sur un transept rectangulaire de quatre mètres carrés.
Des reliques de saint Nizier ont, pour des raisons qui ne sont pas connues, été transportées de Lyon à la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes au VIe siècle.
L'église souffre des conflits entre les Sarrasins remontant la vallée du Rhône au VIIIe siècle et les contre-attaques franques, notamment de Charles Martel - illustration - .
Elle est reconstruite au IXe siècle, sous le règne de Charlemagne.
XIIe - XIIIe siècle
Le quartier de l'église devient le cœur de la bourgeoisie de la ville entre le XIIe et le XIVe siècle. Ceux-ci en font leur église principale, en opposition à Saint-Jean et Saint-Just, qui sont celles des élites cléricales et nobiliaires. Ils s'y réunissent, ainsi qu'à Saint-Jacquème tout proche, pour prendre les décisions communes.
Jusqu'au XIIe siècle, l'édifice est inséré dans une abbaye canoniale où les membres sont astreint à la vie commune, mais non à la pauvreté.
Pierre Valdo (précurseur du protestantisme -illustration -), au XIIIe siècle, en est un paroissien ; ses disciples y mettent le feu en 1253, détruisant alors de nombreuses reliques.
Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, les bourgeois souhaitent l'agrandir, la rénover, en faire le pendant de Saint-Jean en termes de prestige.
XIVe - XVe siècle
L'église actuelle est commencée au XIVe siècle, et la principale période de sa construction s'étend jusqu'à la fin du XVe. Comme fréquemment, l'avancée de la construction est chaotique et dépend de la fortune des donateurs.
Les grandes catastrophes, telles l'épidémie de 1348 ou l'approche des conflits de la guerre de Cent Ans au centre du XIVe siècle, arrêtent plus ou moins les travaux.
Pour trouver des ressources, outre les habituels mais irréguliers dons et legs, de l'argent est obtenu en octroyant des concessions aux confréries, ou en louant les espaces pour des boutiques le long des murs, essentiellement sur la face nord, rue de la Fromagerie.
L'édifice est classiquement entamé par le chœur, le transept puis les travées de la nef. Le clocher nord est posé en 1481, en même temps qu'une première horloge construite et entretenue par des artisans lyonnais.
De manière plus générale, durant au moins toute la seconde partie du Moyen Âge jusqu'à la Révolution — en fait, durant tout la période sous laquelle la ville est sous le contrôle plus ou moins grand du chapitre cathédral — Saint-Nizier, par opposition à une cathédrale qui rassemble les élites, est l'église du peuple lyonnais.
Cette rivalité de pouvoir, ou tout au moins d'éclat, transparaît également dans l'architecture, les deux édifices cherchant à rivaliser de prouesses architecturales pour éblouir le spectateur, le visiteur, le paroissien et l'éventuel donateur.
Cette division entre les rives droite et gauche de la Saône culmine en 1269-1270 avec le conflit armé entre les bourgeois lyonnais et le chapitre.
Ulcérés par le règlement du conflit plus favorable à ce dernier qu'à leur camp, les notables lyonnais choisissent de rediriger leurs dons à la reconstruction de Saint-Nizier plutôt qu'à celle de la primatiale.
Après la reconstruction du XVe siècle, le patrimoine artistique de Saint-Nizier a été presque entièrement dispersé ou détruit en 1562 par les bandes huguenotes du baron des Adrets qui pillèrent notamment les tombes des évêques de Lyon, ainsi que des statues.
illustration : le sac de Lyon par les réformés du baron des Adrests.
XVIe siècle
L'église est enfin achevée en 1590, mais elle n'a encore qu'un seul clocher sur la tour nord.
L'église est choyée par les élites bourgeoises de la ville et dotée d'un personnel clérical pléthorique. Vers 1680, plus de soixante religieux sont au service de l'église.
Sous l'absolutisme, le choix de l'église où se déroulent les cérémonies officielles municipales montre la continuation de la lutte entre un pouvoir municipal qui continue de préférer Saint-Nizier en réaction à un pouvoir aristocratique qui a investi la cathédrale.
Au cours de cette période, la paroisse Saint-Nizier est de très loin la plus importante de la ville, puisqu'elle compte environ un tiers de la population lyonnaise.
XVIIIe siècle La Révolution française
À la fin du XVIIIe siècle, Saint-Nizier est marqué par la figure militante du prêtre Jacques Linsolas (1754-1828), qui y anime à partir de 1783 une « association de jeunes gens » à la piété reconnue.
Il est bien entendu réfractaire à la Constitution civile du clergé et continue son œuvre militante dans la clandestinité ou, à certaines occasions, publiquement ; ainsi, sans avoir prêté serment à la Constitution, il prononce illégalement le 16 mars 1791 une conférence de Carême... sa présence et sa prédication entraînent une bagarre généralisée dans l'édifice, qui se termine par l'intervention de la Garde nationale, l'évacuation de l'église et l'arrestation de Linsolas et de deux autres prêtres, enfermés pour trois mois en prison.
En 1791, un décret de l'Assemblée nationale restreint le nombre de paroisse à dix à Lyon, l'église Saint-Nizier restant au centre de la sienne et a alors pour succursale l'église Saint-Bonaventure6.
Durant le siège de Lyon par les 'républicains' en 1793 - illustration - , le bombardement abîme l'édifice, notamment les voûtes et le clocher. Des émeutes anticléricales saccagent l'intérieur, puis l'édifice est utilisé comme dépôt de farine.
En 1796, un projet prévoit même de la transformer en passage commercial.
À la fin de la Révolution, l'état de la cathédrale est si mauvais (verrières enlevées ou détruites, étanchéité de la couverture déficiente, infiltrations d'eau généralisées, sculptures du portail délabrées) que Saint-Nizier est provisoirement utilisée comme cathédrale par un clergé constitutionnel anémique.
Elle bénéficie alors rapidement de premières restaurations des dégâts dus aux bombardements grâce à l'action des fabriciens. La liturgie y reprend avec les prêtres jureurs, l'évêque constitutionnel Claude Primat fait de Saint-Nizier le siège métropolitain du clergé assermenté.
XIXe siècle
Le culte est rétabli dans la cathédrale le 6 juin 1802.. Durant un certain temps, les grandes cérémonies lyonnaises sont organisées ici en attendant que la cathédrale Saint-Jean soit totalement réparée.
Rapidement, le relèvement des fortunes des bourgeois du quartier ainsi qu'une ferveur religieuse renouvelée permettent non seulement la réparation de l'église mais également l'achèvement de la façade ouest.
Pour compléter ces sources de revenus, des boutiques sont rapidement installées contre le chevet pour générer d'intéressants loyers. Ces travaux s'inscrivent dans un style gothique pleinement porté par le mouvement romantique alors dominant.
Les sacristies sont édifiées par les architectes de la ville Pascal Gay et Louis Cécile Flacheron.
Les décors de ces chapelles sont réalisés par des lyonnais importants à l'époque ; le peintre Pierre Révoil et le sculpteur Joseph Chinard.
Le clocher sud est édifié entre 1843 et 1857, en même temps que le fronton central.
La crypte actuelle est achevée en 1883.
Les vitraux sont reconstruits à cette époque, et de nombreux aménagements intérieurs et mobiliers enrichissent alors l'église.
En 1847, une partie de la paroisse de Saint-Nizier est rattachée à celle de la cathédrale, lourdement déficitaire à cause de la paupérisation de la rive droite de la Saône et des lourds travaux de restauration.
Saint-Nizier fait partie, en 1840, de la première liste des monuments historiques.
XXe siècle
Le 2 juin 1975, entre cent et deux cents prostituées lyonnaises investissent l'église Saint-Nizier.
Elles témoignent face aux journalistes, à la fois en tant que femmes et mères, et leur témoignage est retranscrit sur écrans à l'extérieur de l'édifice, pour les passants.
À partir de 1973, des travaux de rénovation ont été engagés par la direction des Monuments historiques et la ville de Lyon.
Depuis 1983, la paroisse est confiée à la fraternité monastique de Saint-Nizier.
En 1996, c'est la communauté de l'Emmanuel qui prend le relais.
La silhouette de Saint-Nizier est particulière avec ses deux flèches asymétriques ; l'église est principalement bâtie dans un style gothique flamboyant qui n'a pas d'équivalent à Lyon.
Le bâtiment dans son ensemble est construit, pour les parties basses avec des pierres en calcaires durs provenant en partie de récupération d'édifices romains; et pour les parties hautes d'origine en pierre de type Lucenay. Les ajouts du xixe siècle sont en pierre de Tournus.
La décoration extérieure de l'église Saint-Nizier correspond à tous les caractères du gothique flamboyant, avec de nombreux ornements, des décors en torsade ou flamme, et de multiples sculptures figuratives, dont les gargouilles.
Façade occidentale
La face ouest de l'église se présente avec un imposant portail central soutenant un fronton et flanqué de deux clochers à flèches.
Contrairement au reste de l'édifice, cette partie ne présente pas d'unité de style.
Composée de trois styles successifs, les architectes sont néanmoins parvenus à lui conférer une belle harmonie d'ensemble.
Le centre de la façade est occupé par un portail de style Renaissance, style rare à Lyon. Il a été réalisé par Jean Vallet, élève de Philibert Delorme, un des introducteurs de ce style en France.
Encadrant la porte centrale, ce porche est porté par quatre colonnes doriques cannelées et est en forme de cul-de-four très originale.
La cavité est constellée de plus de deux cents panneaux de pierre contenant des fleurs ou des visages d'anges avec au centre en haut, le buste du Dieu créateur.
La porte d'entrée centrale est surmontée d'un texte latin signifiant : « dans son temple tous proclament sa gloire » ; à sa gauche et sa droite se trouvent deux extraits de la Bible : issu à gauche du chapitre 20 du livre de l'Exode et évoquant la remise du Décalogue (les dix commandements) à Moïse et issu à droite du chapitre 12 de l'Évangile selon Marc concernant les vignerons homicides. Les écritures des textes latéraux de la porte sont de taille décroissante pour des raisons encore inconnues.
La tour Nord
La tour Nord est achevée de la fin du xve siècle et est façonnée en gothique flamboyant. Divisée en trois niveaux, sa part basse contient le portail, sa part centrale est occupée par l'horloge desservie par une galerie et le haut abrite les cloches et une flèche de briques roses.
L'horloge
Le clocher Nord de l'église Saint-Nizier possède une horloge à balancier dont le mécanisme a été construit en 1684 par des horlogers du Haut-Jura.
Entre 1987 et 1994, une restauration a lieu qui respecte le mouvement original des aiguilles.
L'horloge présente la rare particularité de comporter deux cadrans. Un cadran vertical à deux aiguilles est visible depuis l'extérieur sur la façade ouest. Un second cadran horizontal à une seule aiguille est situé dans la nef centrale, au centre de la voûte.
La tour sud
La tour sud a été édifiée au milieu du XIXe siècle. Imaginée en style néogothique par l'architecte Benoit père, qui suit pour son inspiration les préceptes de Viollet-le-Duc. Le corps de la tour est symétrique de la tour nord, mais le clocher est en style flamboyant en pierre de Tournus. Pour réaliser cette tour, il a fallu détruire une ancienne porte de style Renaissance contemporaine de l'entrée principale, qui a été remplacée par l'actuelle porte gothique dont les ornements n'ont pas été achevés.
Le chevet
Le chevet pentagonal et les bras du transept sont les parties les plus anciennes de l'édifice.
Contre le chevet se tient une sacristie réalisée en 1817 en style lombard par l'architecte Flacheron. Cette partie est actuellement tenue par une boutique, comme il en existait de nombreuses autrefois tout le long de l'église.
La façade nord
La façade nord, qui longe la rue de la Fromagerie, une des plus anciennes rues de la presqu'île, est décorée de cinq grandes fenêtres latérales dotées de remplages et d'arcs-boutants doubles. Ces derniers s'appuient sur de fortes culées pourvues de niches vides. L'ensemble est rehaussé par le balustre qui enserre toute l'église. Le transept nord est garni dans sa partie haute d'une rosace. Une fenêtre comblée se situe dans sa partie basse.
illustration en attente - merci
La façade sud
La façade sud est symétrique de la nord, mais le flanc est toujours complètement inséré dans les bâtiments voisins.
Ces bâtiments formaient l'ensemble canonial jusqu'au XVIIIe siècle, dont il ne reste rien de nos jours.
Au niveau du transept sud, il reste la trace du passage pour aller au cloître en traversant une salle appelée à l'époque l'aula dominorum.
illustration en attente - merci
L’intérieur de l’église est remarquable par l’élévation et la hardiesse des voûtes, par la forme des piliers qui les soutiennent, par l’étendue de l’église (une des plus grandes de Lyon), par la clarté qui y règne, et surtout par un certain caractère de sévérité imprimé à tout l’ouvrage.
La nef
On trouve dans la nef une toile de Victor Orsel représentant le Christ transfiguré76.
La chaire
La chaire néo-gothique est exécutée par le menuisier lyonnais Bernard d'après un dessin de l'architecte Claude-Anthelme Benoit.
Des statues sont disposées dans le fond de la nef, parmi lesquelles les répliques des statues originales de saint Pierre et saint Paul - illustration - de la basilique du Vatican et de part et d'autre du chœur, les statues en bois de saint Nizier et saint Sacerdos de Jean Pollet.
Le chœur
L'autel
Les boiseries ouvragées du chœur et la double rangée de stalles du chapitre des chanoines, sont réalisées en 1826 à partir de dessins de ce même Jean Pollet.
Le maître-autel en marbre blanc...
... conçu par l'architecte Jean Pollet en 1828 est décoré de treize niches abritant les statuettes du Christ (au centre) et des douze apôtres.
Transept sud - Chapelle de Notre-Dame de Grâce
Dans le transept sud, l'autel de la Vierge est surmonté d'une statue, chef-d'œuvre d'Antoine Coysevox.
Celui-ci l’avait sculptée pour orner la maison qu’il habitait à l’angle de la rue du Bât-d’Argent, d'où l'orientation des regards de l'enfant Jésus et de Marie, tournés chacun vers une des rues du carrefour. Ultérieurement, elle a été transférée à Saint-Nizier. C
Transept Nord - Chapelle Saint-Pothin
Dans le transept Nord, l’autel est surmonté d’une statue en marbre blanc, due au ciseau de Joseph Chinard, représentant le premier évêque de Lyon, saint Pothin, présentant à l'assistance une effigie de la Vierge Marie.
illustration en attente. Merci pour vos envois.
Chapelle de la Trinité
Cette chapelle est notamment remarquable pour ses deux vitraux de Lucien Bégule, datant de 1894, qui constituent un des très rares exemples nous étant parvenus du programme iconographique « historique » de ce maître verrier.
Y sont représentés la lecture des statuts de la confrérie de la Sainte-Trinité, fondée le 6 décembre 1300, ainsi qu'une distribution statutaire des pains par la confrérie le jour de la Sainte-Trinité.
La crypte
On y accède par deux escaliers latéraux.
La crypte, située à 3,25 m de profondeur, présente un plan formé d'un carré de 4 m de côté, ouvert sur ses côtés nord, est et sud par des absides semi-circulaires de 2,5 m de diamètre.
Renouard, négociant, entreprit de refaire l’ancienne crypte où l’on déposa dans la suite (en 1528) le corps de saint Ennemond.
La crypte est ornée de cinq vastes tableaux de mosaïques réalisées au XIXe siècle par Ennemond Mora d´après des cartons de Gaspard Poncet.
Le décor évoque les origines de l'Église à Lyon avec les quarante-huit martyrs de Lyon de 177.
La fresque de l'abside représente la Vierge Marie entourée de saint Jean et de saint Pothin. Les mosaïques sont en cours de restauration depuis 2013.
Au fond de la crypte, est exposée l'épitaphe du tombeau de saint Sacerdos, évêque de Lyon de 549 à 552.
L'orgue
L'orgue de l'église Saint-Nizier a été construit en 1885 par le facteur Joseph Merklin.
À l'époque, celui-ci venait de construire l'orgue du Grand Temple de Lyon avec lequel il appliquait pour sa première fois l'électricité à ses orgues, avec le système électro-pneumatique Schmoele & Mols dont il était le concessionnaire exclusif en France.
Cette application permettant notamment de distancier la console (les claviers) des tuyaux fut poussée à son extrême à l'occasion du chantier de l'orgue de Saint-Nizier : lors de son inauguration en 1886 par son titulaire Jule Rüest, cet instrument de 45 jeux, trois claviers et un pédalier était d'un genre totalement nouveau par sa disposition car le grand orgue était en fait la totalisation de l'orgue de tribune et de l'orgue de chœur, distants d'environ 60 mètres, et l'organiste pouvait jouer ces deux orgues simultanément depuis la même console, placée derrière l'autel.
Une deuxième console (à deux claviers et un pédalier) fut installée à l'intérieur du grand buffet, et par la suite descendue juste en dessous, dans la nef, pour permettre ainsi de jouer l'orgue de tribune indépendamment sans être gêné par le retard du son que peut causer la distance console-buffet.
En 1942, grâce à de nombreux dons et malgré les réquisitions effectuées par le Troisième Reich, une restauration des orgues de Saint-Nizier est effectuée.
Abîmé lors des grands travaux de restauration intérieure de l'édifice, l'orgue est muet depuis environ 1975. Il reste depuis en attente de restauration.
Depuis lors, l'instrument qu'on peut entendre dans les célébrations n'est pas l'orgue à tuyaux.
Depuis septembre 1996, à la demande de l’Archevêque de Lyon, les prêtres de la Communauté de l'Emmanuel participent à l’animation de la paroisse.
Une chapelle contre le chevet de l'église, rue Saint-Nizier, abrite l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement.
Chaque année, le 8 décembre, la paroisse Saint-Nizier organise une mission d'évangélisation en l'honneur de l'Immaculée Conception.
L'église sert fréquemment de support lors de la Fête des Lumières.