Prieurale Saint Pierre et Saint Paul – Souvigny
Proposée par : Véronique Balmont et J.P. BoudartPlace Aristide Briand - 03210
L'histoire de la construction de l’église, avec les différentes campagnes qu'elle comporte, est complexe.
Pour partie roman, pour partie XVe siècle, l'édifice offre des traces de multiples remaniements : c'est en réalité un "monument clef pour comprendre l'architecture".
Première campagne - Xle siècle -
L’origine du lieu remonte à la donation faite en l’an 920 par Aymard de Bourbon, qui offre à l’abbé de Cluny une partie de ses terres de Souvigny pour y établir un monastère qui suivrait la règle de Saint Benoit.
En 994, Mayeul, 4ème abbé de Cluny, (illustration ci-dessus) qui bénéficiait alors d’une grande renommée, fait étape à Souvigny sur sa route vers Saint Denis.
Cependant, âgé , il s’y éteint le 11 mai.
Il est inhumé sur place ; l’armoire aux reliques en pierre, dans le transept, avec un volet peint à son effigie, le rappelle.
Quelque mois avant sa mort, à son arrivée dans le petit village Bourbonnais, il avait attiré 700 moines des environs, juste en sonnant la cloche de l’église, incroyable !
La tradition orale parle aussi ...
- d’une source d’eau qu’il avait fait jaillir non loin de là pour étancher la soif des pèlerins... ,
- d’un maçon qui participait à l'édification du tombeau de l'abbé de Cluny, dont la main aurait été perdue s’il n’avait pas invoqué saint Mayeul pour l’aider à déplacer la charge qui le retenait prisonnier.
On raconte également l’histoire d’un enfant qui ressuscite après que sa mère eut déposé le petit corps inanimé devant le tombeau de saint Mayeul, puis prié jour et nuit.
Il est probable qu’après la mort de Saint Mayeul (en 994), Saint Odilon ait fait construire, comme première église de pèlerinage, une grande nef charpentée, très vite transformée pour être voûtée.
Hugues Capet vint dès 996 se recueillir sur la tombe de Mayeul, et accorde à Odilon, son successeur, le droit de battre monnaie (un chapiteau du transept en est l’illustration : la chapiteau des monnayeurs) ,ainsi que des franchises et des immunités.
Odilon meurt en 1049.
Souvigny devient un lieu de pèlerinage très important ; elle reçoit notamment les visites de Robert le Pieux et du pape Urbain II.
Deuxième campagne - XIIe - Xllle siècle -
Le monastère est érigé en prieuré, l’église est agrandie devant l’afflux des pèlerins et connait un rayonnement spirituel immense au XIe et au XIIe siècle.
Vers 1150, le prieuré de Souvigny dirige 8 monastères, 50 églises, et 18 chapelles. Son prieur est très influent.
Mayeul et Odilon, canonisés, deviennent l’objet de grands pèlerinages européens pendant tout le Moyen-Age.
La nef unique est alors subdivisée en trois vaisseaux. Cette campagne de voûtement est accompagnée de l'édification d'une nouvelle façade occidentale comprenant deux tours encadrant une chapelle haute, située au-dessus de l'entrée de l’église et dédiée à Saint Michel. Un peu plus tard, à l’édifice existant furent ajoutés deux bas-côtés, créant ainsi un édifice à cinq nefs; un narthex, la galilée, fut construit pour permettre l'accueil des pèlerins de plus en plus nombreux.
En 1063, Saint Hugues, Vle abbé de Cluny, profita du passage à Souvigny du légat pontifical Pierre Damien, pour lui demander de procéder à la translation du corps d'Odilon (illustration). À cette occasion, l’église fut officiellement consacrée.
Ainsi remaniée, l’église du XIe siècle a encore subi pendant près d'un siècle des agrandissements qui reflètent l'essor croissant du prieuré.
Le choeur repoussé plus à l'Est, permet I'adjonction d'un deuxième transept conformément au plan de Cluny III, entouré d'un nouveau déambulatoire doté de cinq chapelles rayonnantes.
À la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, deux flèches couronnent les tours occidentales et le grand transept est coiffé d'une tour de croisée.
En 1376, Louis II fait ériger sa chapelle funéraire dans l'aile Sud du second transept.
La Bible de Souvigny
A la fin du XIIème siècle, est achevée la très précieuse bible de Souvigny.
Chef-d’œuvre du Moyen-Âge, on estime à un an et demi la durée de sa réalisation.
56 x 78 cm pour 32 kg.
Son fac-similé est exposé au musée de Souvigny, l’original étant conservé à la médiathèque de Moulins
source (Ville sanctuaire)
Troisième campagne - XVe siècle-
Dès 1432, Dom Geoffroy Chollet, moine du Mont Saint-Michel nommé prieur de Souvigny de 1424 a 1454, s'attache à restaurer l’église romane qui était dans un lamentable état et le cloître. Le Prieur de Souvigny est un personnage puissant dont la juridiction s’étend dans toute la région.
Des marchés de travaux sont passés avec les architectes du duc de Bourbon, Maignon puis Poncelet, pour la reprise du choeur, de la voûte centrale, du bas-côté sud et de la façade occidentale.
La restauration gothique
À la fin du XVe siècle, les ducs de Bourbon font élever une seconde chapelle funéraire avec l'intervention de grands imagiers de l'époque ; on procède alors à une seconde translation des corps des saints abbés de Cluny dans l'Armoire aux Reliques, (illustration) exemple rare de ce type de meuble-reliquaire en France.
À cette époque, de grandes écoles de sculptures travaillent à Souvigny : on doit à l'un des élèves de Jacques Morel une Sainte Marie Madeleine considérée comme l'une des pièces maîtresses de l'art flamboyant en France (1er moitié du XVe siècle), puis à Michel Colomb un groupe à l'Enfant et une mise au tombeau.
De cette restauration gothique date ce que nous voyons aujourd'hui : un édifice religieux remarquable, de 89 mètres de long, 5 nefs, 6 travées, 28 mètres de large et une voûte aux nervures ouvragées, à 18 mètres de hauteur.
Le renouveau du prieuré - XVIIe-XVIIIe siècle -
Outre le prieuré classique, érigé au XVIIe siècle et son imposant portail construit le siècle suivant, l'église possède une magnifique sacristie utilisée en tant que salle de réunion pendant la Révolution.
Son architecture et son décor baroques tranchent considérablement avec le reste de l’édifice. La construction de cette nouvelle sacristie (1773-1775) est décidée dans la dernière vague de travaux qui affecte les monastères clunisiens peu avant la révolution.
Dernière adjonction faite à l'église, l’orgue (illustration) de François-Henri Clicquot facteur du Roy Louis XVI, est érigé sur la tribune occidentale. Il prête sa voix à l’église de Souvigny et contribue à l’éclat des cérémonies. Il est, avec son grand frère de la cathédrale de Poitiers (1790), le seul témoin intégralement conservé du grand facteur, lui-même fils et petit-fils de facteurs d’orgues.
XVIIIe siècle
A la révolution les bâtiments sont vendus comme bien nationaux, et subissent des dégradations. Les gisants des Bourbons sont abîmés, les statues sont décapitées. Fermée à la Révolution, l'église priorale ne fut rendue au culte qu'en 1852.
illustration en attente, merci pour vos envois...
XIXe siècle
À la fin du XIXe siècle, sous l’égide de dom Mayeul Lamey, prieur majeur des Bénédictins de Cluny, a lieu une tentative de relèvement du monastère qui dura environ dix ans. Bien dans leur époque, ces moines cherchaient, en outre, à réconcilier science et foi. Pressentant les expulsions de 1905, la communauté gagne Aoste en Italie où elle s’éteint. L'église (vue ici depuis les jardins du cloître) est classée monument historique sur la liste de 1840, classement progressivement élargi à différentes parties du prieuré en 1926, 1939 et 1967.
XXe siècle
La totalité du prieuré est classée Monument historique en 2001. Le 19 septembre 2015, la Maison de Bourbon y célèbre le onzième centenaire de sa fondation à Souvigny. Plus de 450 personnes sont alors présentes, parmi lesquelles le prince Louis de Bourbon et nombre de Bourbons issus des branches d'Espagne, de Sicile et du Luxembourg. En 1990 des frères de la Communauté Saint-Jean arrivent à Souvigny pour redonner à la prieurale sa vocation première. En 1993, l'ancienne capitale du bourbonnais est élue "Grand site régional d'Auvergne" pour bénéficier d'une mise en valeur de sa richesse architecturale. illustration : site Communauté des Frères de saint Jean
illustration : site Communauté des Frères de saint Jean
XXIe siècle
En 2001, une campagne de fouille débute, conjointement avec les travaux de restauration des nefs de l'église. Ces fouilles ont permis de retrouver le caveau de Mayeul et Odilon. 2134 fragments de pierre ont été minutieusement reconstitués pour former les gisants des deux Saints qui ont été réinstallés au centre de la nef, grâce à un financement américain. En 2003 l'édifice est en effet désigné "Grand sanctuaire roman d'Auvergne" afin d'entreprendre sa restauration. En 2014, les frères de la Communauté de Saint Jean quittent le presbytère.
Une renaissance
En avril 2016, le pèlerinage de Mayeul et Odilon est relancé. C'est l'un des plus anciens pèlerinage en France. Souvigny est érigé en Sanctuaire de la Paix l’année suivante par l’évêque de Moulins. En 2017, les sœurs Oblates du Cœur de Jésus (illustration)1 rétablissent la vie monastique au Sanctuaire de Souvigny. A l’heure actuelle, le village de Souvigny compte environ 2000 habitants. Il vit du tourisme, religieux, culturel et vert avec de nombreux espaces naturels liés au bocage environnant.
1Les oblates du Cœur de Jésus (en latin : Piae Unionis Oblatarum a Sacro Corde Iesu) sont une congrégation religieuse féminine de droit pontifical dont le but est l'enseignement et l'approfondissement de la foi chrétienne au moyen de retraites spirituelles.
Romane et gothique
Romane et gothique La prieurale témoigne du style roman et du style gothique. La structure est romane (murs goutteraux…) mais la voûte est gothique.
illustration : sanctuaire de la Paix
Les traces du XIe siècle
Les traces du XIe siècle Du premier édifice du XIe siècle en pierre de taille, subsiste la nef, les deux tours de la façade, un reste d’un vaste narthex détruit au XVIe siècle.
L'apport gothique
L'apport gothique Au XVème siècle, des travaux sont effectués notamment sur toute la partie absidiale, mais c’est Dom Cholet, 28ème prieur, qui fit remanier l’église telle qu’on la voit aujourd’hui, avec ses voûtes gothiques prenant appui sur les anciens piliers romans. La façade est elle aussi reconstruite à l'époque gothique tout en conservant les deux clochers romans qui la surmontent.
Un style bourguignon
Un style bourguignon Ce prieuré a permis au style bourguignon de se développer dans les nombreuses églises romanes du pays de Souvigny grâce à son appartenance à la puissante abbaye de Cluny.
L'église mesure 84 mètres de longueur ; la voûte atteint 17 mètres.
La nef
La nef Les grandes dimensions de l'intérieur sont assez surprenantes pour un édifice construit à la campagne. La nef, qui est la seule partie de l'église à être entièrement romane, a conservé son double bas-côté. L'allée centrale est voutée d'ogives et repose sur des fenêtres hautes soutenues par des grandes arcades.
Une partie des bas-côtés repose sur une voûte en berceaux, l'autre est voûtée d'ogives. La nef a été restaurée entre 2006 et 2008. Cette restauration partielle de l’édifice s’est achevée en 2008, séparant la nef recouverte d’enduits jaunes et blanc, du chœur, laissé en l’état.
Les gisants de Mayeul et Odilon de Cluny
Les gisants de Mayeul et Odilon de Cluny, enterrés dans l'église, mais dont la tombe avait été profanée à la Révolution française, y ont été reconstitués en 2009 à partir des morceaux trouvés lors de fouilles au début des années 2000.
Les gisants (détail)
L'armoire à reliques
L'armoire à reliques A droite, avant le transept, au débouché de la nef est conservée une armoire à reliques datant du XVème siècle. Elle est constituée de quatre panneaux en bois sur lesquels sont peint l’effigie de saint Mayeul et de saint Odilon. Un décor en pierre de style flamboyant encadre ces panneaux.
Les chapiteaux
Les chapiteaux Quelques très beaux chapiteaux, comme celui des moines monnayeurs, ornent les colonnes de la nef et du transept.
Le chœur
Le chœur Le choeur est entouré d'un déambulatoire. Il date de l'époque romane mais une grande partie du décor et la disposition générale fûrent reprises durant la période gothique. Les colonnes sont ornées de chapiteaux à feuillage et à crochet. Une partie a été détruite par une explosion au début en 1918.
Le déambulatoire
Le déambulatoire Le déambulatoire est voûté d'ogives ; les baies ont été ornées de vitraux vers 1438.
La sacristie
La sacristie Du déambulatoire, on débouche sur une sacristie baroque. Cette superbe sacristie ornée de boiseries nécessite à elle seule une visite, mais elle est fermée au public... Si vous avez la chance de croiser un religieux ou le sacristain, tentez votre chance...
Les chapelles funéraires des Bourbons
Les chapelles funéraires des Bourbons de chaque côté du chœur constituent un point d’intérêt majeur. Les dégradations révolutionnaires sont visibles sur l’effigie des souverains. Dans ces chapelles d'autres monuments, tels une mise au tombeau, oeuvre de Michel Collomb et datant du XVème siècle, une piéta ou une Vierge à l'Enfant du XVème siècle, sont également visibles.
La Chapelle Vieille
La Chapelle Vieille Dans la chapelle vieille, aménagée en 1375, se trouve le mausolée de Louis II de Bourbon, décédé en 1510, et de son épouse Anne d’Auvergne. Cette chapelle est ceinturée d'une clôture en pierres ornée de pilastres, d'arcs trilobés et quadrilobés joints par de fins pinacles. A l'intérieur de cet enclos, l'un des murs est décoré de niches flamboyantes. La voûte repose sur des culots sculptés. Le tombeau du duc et de sa femme se trouve au centre de cette petite chapelle. Ce tombeau comprend un soubassement en pierre blanche sur laquelle court une frise ornée de feuillages de blasons et de ceintures d'espérance. Les sculptures du duc et de son épouse ont la tête posée sur des coussins. Le duc porte une armure avec une épée et une dague. Ces pieds sont posés sur un chien au collier fleurdelisé. La duchesse est habillée d'un surcot et d'une robe serrée par une ceinture d'orfèvrerie. Ses pieds sont posés sur deux chiens entrecroisés. Une récente restauration du plafond a fait émerger des scènes d’anges musiciens, qui avaient été recouvertes d’un enduit (voûte peinte du début du XVe siècle) .
La Chapelle neuve
La Chapelle neuve Elle est composée de deux parties : l'une romane et l'autre flamboyante. La partie romane correspond à l'ancien transept de l'église. La partie gothique fût édifiée par Jean Poncellet pour abriter le tombeau du duc et de sa femme. Une clôture finement ciselée encadre l'ensemble de la chapelle. Elle est constituée d'un réseau de lancettes décorées de pot à feu et d'autres emblêmes ducaux. L'intérieur est admirable avec sa voûte en étoile et son tombeau ducal. La décoration de la chapelle est constituée de toute sorte d'emblêmes tels l'escargot, le gland ou le chardon. Dans la Chapelle neuve, un mausolée abrite le tombeau de Charles Ier, duc de Bourbon, et de son épouse Agnès de Bourgogne, fille de Jean sans Peur. Pierre de Beaujeu, duc de Bourbon y fut inhumé en 1503, son épouse Anne de France en 1522. Tout laisse à croire que le tombeau du duc Charles Ier de Bourbon et de sa femme Agnès de Bourgogne est l'oeuvre de Jacques Morel. Ce tombeau est constitué d'une table en marbre noir reposant sur des niches évidées qui contenaient probablement des pleurants. Le gisant du duc repose sur deux lions. Il porte une cotte de maille, une cape maintenue par un collier et une épée à son côté. La duchesse est habillée d'un surcot et d'un collier.
L'orgue
L'orgue L’orgue de Francois-Henri Clicquot, (1783) est l’un des seuls représentant de l’art organistique français du XVIIIème conservé dans son état d’origine. Il comprend 28 jeux répartis sur 3 claviers et un pédalier « à la française » . Alexandre Dumas en 1834 passe à Souvigny ; il est émerveillé par l’instrument et laisse des lignes émouvantes dans ses Impressions de Voyage.
Le cloître
Le cloître Une porte dans le transept droit donne sur les restes du cloître, et permet d’apercevoir le jardin médiéval en contrebas. Le cloître a été réaménagé en 1432. Aujourd'hui, il ne reste que les cinq travées de la galerie occidentale. Sur le mur méridional de l'église, les corbeaux "Renaissance" qui supportaient la charpente d'une partie du cloître apparaissent encore. Sur la face opposée à la portion de cloître subsistant, s'élèvent encore les derniers vestiges de la salle du chapitre.
Le calendrier zodiacal
Le calendrier zodiacal Dans cette église fut retrouvé un pilier sculpté auquel fut donné le nom de Zodiaque de Souvigny.
Il représente le calendrier zodiacal , des animaux fantastiques, les travaux de l’année, les signes du zodiaque.
Il est visible au musée de Souvigny installé dans l'une des granges du prieuré.Une porte dans le transept droit donne sur les restes du cloître, et permet d’apercevoir le jardin médiéval en contrebas.
La Bible de Souvigny est un véritable trésor ; c’est une bible manuscrite du XIIe siècle aux riches miniatures colorées, aujourd’hui conservée à Moulins.
Le manuscrit appartient à un groupe de grandes bibles exécutés ensemble sans doute au sein d'un scriptorium clunisien ou sous influence clunisienne à la fin du XIIe siècle. Parmi les autres manuscrits, se trouve une bible conservé à la Bibliothèque municipale de Lyon, la bible de Saint-Sulpice de Bourges, la bible de Fressa, ancienne dépendance de la cathédrale du Puy. Une autre bible se rattache à ce groupe, la bible de Clermont (Médiathèque de Clermont-Ferrand), dont l'agencement du texte est similaire mais la décoration très différente.
L'obituaire du prieuré de Souvigny daté du xve siècle mentionne à la date du 13 novembre un office en l'honneur de Bernard, sacristain du prieuré sous le prieur Aimeric (1183-1206). Il y est honoré en raison des nombreux ouvrages qu'il fait fabriquer au sein du monastère et notamment un livre précieux contenant l'Ancien et le Nouveau Testament qui renvoie sans doute à la bible. Une ancienne étiquette placé dans l'ancienne reliure mentionnait par ailleurs que l'ouvrage avait été utilisé au cours du Concile de Constance vers 1415, à l'occasion du procès pour hérésie de Jean Hus. Le manuscrit est enfin décrit dans les collections du prieuré en 1707 par l'érudit Edmond Martène7,8. En 1793, à la suite de la fermeture du prieuré, le manuscrit est transféré avec les autres ouvrages à Moulins où il est conservé, après divers entreposages temporaires, au sein de l'hôtel de ville en 1825. En 1832, la bibliothèque royale propose un échange du manuscrit contre des ouvrages imprimés modernes mais la municipalité refuse la proposition. L'année suivante, à l'occasion d'une tentative de restauration, le manuscrit perd sa reliure ancienne et notamment ses émaux et plaques de bronze. Un médaillon est retrouvé en vente en 1978 et acquis par la municipalité pour 150 000 francs. Le manuscrit est transféré au musée de la ville entre 1911 et 1956. Il est classé monument historique au titre des objets en 1927. Il a été restauré en 1980.
MUSÉE DE SOUVIGNY
Attenant à l’ensemble prieural, et installé depuis 1995 dans les granges monastiques réhabilitées, le Musée de Souvigny offre un remarquable espace au trésor lapidaire ; celui-ci se compose de la ... Colonne du Zodiaque,d’une frise monumentale, de chapiteaux et du dépôt des fouilles archéologiques entreprises de 2002 à 2007. Il propose des visites guidées de la prieurale, du musée et des jardins, en même temps qu’une exposition temporaire. en savoir plus : www.ville-souvigny.com
Horaires Musée et jardin du Prieuré sont ouverts du 1er avril à mi-novembre. Tous les jours de 9h à 12h et 14h à 18h (13h juillet/août) Fermé le mardi et le dimanche matin. Entre juin et septembre, seulement fermé le dimanche matin. Tarifs Individuel : 4 € Réduit : 2 € (Carte City Pass, Pass’Allen) Gratuit jusqu’à 12 ans
La Colonne du Zodiaque
Unique au monde le pilier roman de Souvigny, dans le Bourbonnais, exposé dans le musée du prieuré Sts Pierre et Paul, plus connu sous le nom de Colonne du Zodiaque, est un fut octogonal daté de la seconde partie du XIIe siècle. Il est la représentation du l'Univers ou Macrocosme avec sur ses quatre faces historiées, l'Espace et le Temps. L’Espace est représenté par deux sujets : les Peuples les plus étranges de la terre et les Animaux fabuleux et de l'autre, une seconde paire de sujet avec le Temps avec les mois de l’année et les symboles du zodiaque. Pour les Peuples de la terre, une seule figure personnifie chacun d'eux. Aujourd’hui encore, les chercheurs sont indécis quant à l’emplacement du pilier, s’il est composé avec la partie manquante d’un seule tenant ou de deux piliers formant une sorte de portail. Son utilisation reste aussi un mystère : gnomon ou support de cadran solaire, base d’un chandelier pascal...
Merci à Guy Lerdung pour ce commentaire tiré de son site.
quelques sujets ...
Superbes images de Jean-Etienne Soulié, ami des BellesEglises sur Facebook.
Découvrez également dans ce musée : une frise monumentale, de chapiteaux et du dépôt des fouilles archéologiques entreprises de 2002 à 2007.
Il propose des visites guidées de la prieurale, du musée et des jardins, en même temps qu’une exposition temporaire.
en savoir plus : www.ville-souvigny.com
Horaires Musée et jardin du Prieuré sont ouverts du 1er avril à mi-novembre. Tous les jours de 9h à 12h et 14h à 18h (13h juillet/août) Fermé le mardi et le dimanche matin. Entre juin et septembre, seulement fermé le dimanche matin. Tarifs Individuel : 4 € Réduit : 2 € (Carte City Pass, Pass’Allen) Gratuit jusqu’à 12 ans
Dans les pas d'Odilon et de Mayeul
A Souvigny, la mort de Saint Mayeul en 994 puis celle de Saint Odilon en 1049, ont fait du sanctuaire un des hauts lieux de pèlerinage en France au Moyen-Âge.
Ces deux abbés de Cluny sont considérés comme des exemples pour leurs vertus de sagesse, de miséricorde et de paix.
Ils ont œuvré inlassablement pour établir la paix et la concorde dans un monde très troublé.
Saint Odilon a été entre autres un ardent promoteur de la Trêve de Dieu. Il a également travaillé à l’obtention d’un autre type de paix, celle des défunts, qui s’est concrétisé par l’instauration du jour des morts, le 2 novembre.
Aujourd’hui, notre monde a toujours besoin d’artisans de paix. C’est la raison d’être du Sanctuaire de la Paix autour des Saints Mayeul et Odilon.
Au delà du pèlerinage annuel le 1er dimanche de mai, le Sanctuaire de la Paix, vous accueille toute l’année pour quelques heures ou plus, pour vous permettre de découvrir ce site clunisien exceptionnel qui nous invite à comprendre comment les deux saints continuent à être des modèles pour les baptisés du 3e millénaire...
Cela se décline toute l’année par la liturgie et la prière quotidienne, mais également par des conférences, des expositions, ainsi que des temps spirituels proposés à la Maison Saint Odilon pour un temps de désert, une récollec- tion, un temps de relecture pour des EAP ou autres groupes ecclésiaux.
Les groupes de jeunes sont les bienvenus pour des temps de préparation aux sacrements ou des camps scouts.
Saint Mayeul et Saint Odilon vous attendent pour vous aider à trouver la paix, paix du coeur, paix dans les familles, paix dans le monde.
Père Pierre Marminat, Recteur de la prieurale, curé de Souvigny
Le Pèlerinage de la Paix
A l’époque médiévale... Le pèlerinage de Saint Mayeul et Saint Odilon comptait parmi les plus grands de l’occident chrétien, sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle.
Les récits des miracles des deux saints abbés de Cluny attiraient des foules de fidèles. Charité et humilité, paix et miséricorde, tel fut leur grand témoignage évangélique. La Révolution mit le tombeau en plus de 3 000 pièces et le pèlerinage en veille, dans une prieurale devenue paroissiale.
L’aube d’une renaissance...
En 1990, s’installe au prieuré la Communauté des Frères de Saint-Jean.
Dans les années 2000, des travaux d’envergure mènent à la découverte du tombeau et à la mise en valeur de cet édifice majeur, classé comme l’un des tout premiers monuments historiques de France par Prosper Mérimée (1840).
En 2003... La prieurale est proclamée Grand Sanctuaire roman d’Auvergne. Le Chemin de Saint-Jacques est rénové (GR 300).
Le diocèse, qui entretient le prieuré, décide d’investir pour mieux accueillir touristes et pèlerins.
Le grand renouveau : c’est sous l’impulsion de Monseigneur PERCEROU, évêque de Moulins, que le premier grand pèlerinage est instauré les 6 et 7 avril 2016, puis le second en mai 2017, et par la suite chaque 1er dimanche de mai.
image : sanctuaire de la Paix
La plaquette du sanctuaire
La façade
La prieurale
L'armoire aux reliques
La mise au tombeau
Ls gisants
La Chapelle Vieille
KTO
Dans la remarquable série de Pierre de Lagarde, sur KTO.... Cliquez ici...
Pour la diffuser, l’afficher ou la garder , en cliquant ici, téléchargez l’affichette de Saint-Pierre et Saint-Paul de Souvigny sur les BellesEglises.